La diver­sité appelle la diversité

Pour obtenir une véritable diversité dans les produits issus de l’agriculture, il faut pouvoir compter sur la participation de toute la chaîne de valeur.

Toujours plus gran­des, mais toujours moins nombreu­ses: l’évolution des explo­ita­ti­ons agri­co­les en Suisse va dans une seule direc­tion et toujours plus loin. L’Office fédé­ral de la statis­tique a recensé 48 344 explo­ita­ti­ons en 2022. Ce chif­fre connaît un recul depuis plus­ieurs décen­nies. En 1985, la Suisse comp­tait encore 98 759 explo­ita­ti­ons agri­co­les. Dans un même temps, la surface culti­vée par chacune d’entre elles est allée dans la direc­tion oppo­sée. Elle a plus que doublé, atteig­nant ainsi 21,6 hecta­res en moyenne. Les explo­ita­ti­ons avec une surface de plus de 30 hecta­res ont nette­ment augmenté sur cette même péri­ode, passant de près de 4000 à 11 300. À l’inverse, il n’existe plus que 7000 explo­ita­ti­ons culti­vant cinq hecta­res ou moins alors qu’on en recen­sait encore plus de 32 000 en 1985. Une évolu­tion à laquelle s’oppose l’association des petits paysans. Cette orga­ni­sa­tion d’utilité publi­que regrou­pant paysans et consom­ma­teurs s’engage en faveur des peti­tes explo­ita­ti­ons agri­co­les de Suisse.

Ce faisant, elle vise à préser­ver la diver­sité. À tous les égards. «En soi, les peti­tes explo­ita­ti­ons ne sont pas plus dura­bles et les gran­des ne sont pas moins diver­ses», affirme Patri­cia Mariani, co-direc­trice. «Mais la diver­sité des explo­ita­ti­ons est une valeur importante qu’il convi­ent de préser­ver.» En effet, chaque ferme est unique et se fixe des prio­ri­tés diffé­ren­tes. En revan­che, une zone qui compte prin­ci­pa­le­ment de gran­des explo­ita­ti­ons ressem­ble à une agri­cul­ture indus­tri­elle et perd donc en singularité.

Diver­sité variétale

La diver­sité des explo­ita­ti­ons est aussi un critère important pour Béla Bartha, direc­teur géné­ral de Pro Specie Rara (PSR). La fonda­tion s’engage en faveur de la préser­va­tion des varié­tés tradi­ti­onnel­les. Afin que l’on puisse trou­ver de la diver­sité dans les varié­tés propo­sées, Béla Bartha remonte à une étape ulté­ri­eure, avant que celles-ci ne soient culti­vées dans les fermes. «Nous avons tout d’abord besoin de diver­sité chez les produc­teurs de semence», déclare-t-il.

Il expli­que qu’il n’existe aujourd’hui plus que quel­ques grands semen­ciers. Les inci­ter à propo­ser des semen­ces pour des varié­tés tradi­ti­onnel­les est diffi­cile. Ce qui rend le travail encore plus compli­qué, c’est que jusqu’en 2010, seules les varié­tés inscri­tes sur la liste offi­ci­elle de la Confé­dé­ra­tion pouvai­ent être culti­vées et commer­cia­li­sées à grande échelle.

Forte­ment réglementé

«Il n’existe aucun autre domaine qui est aussi stric­te­ment régle­menté que celui des semen­ces», déclare Béla Bartha qui ajoute: «Avant même de pouvoir évoquer l’éventualité d’une plus grande diver­sité dans les champs, nous avons aussi besoin de semen­ciers prêts à produire les quan­ti­tés néces­saires et les condi­ti­ons-cadres qui nous auto­ri­sent à culti­ver les varié­tés en ques­tion.» La mise en place d’une plus grande offre varié­tale est donc pour lui une mission de société. Aujourd’hui, outre les systè­mes de culture conven­ti­on­nels, il existe aussi des alter­na­ti­ves mieux adap­tées à l’intégration d’une plus grande diver­sité de varié­tés dans la produc­tion. «Il faudrait simple­ment pouvoir se procu­rer des semen­ces de diver­ses varié­tés et de bonne qualité.» Pour que la produc­tion de semen­ces d’une variété soit renta­ble, il en faut une certaine quan­tité. PSR y parvi­ent en propo­sant différ­ents produits de la même variété sur plus­ieurs canaux. De PSR, on ne trouve pas que les toma­tes dans les rayons de Coop. Elle propose les mêmes varié­tés de toma­tes en tant que jeunes plants sur son marché ou en tant que grai­nes dans les magasins de brico­lage. Le fait que les anci­en­nes varié­tés soient dispo­nibles dans la grande distri­bu­tion n’est pas une évidence et peut sembler discu­ta­ble de prime abord. «Pour l’Europe, cette coopé­ra­tion entre un grand distri­bu­teur et une orga­ni­sa­tion de préser­va­tion est singu­lière», déclare Béla Bartha. Il considère cela comme extrê­me­ment important pour les préoc­cu­pa­ti­ons de la fonda­tion. Il ajoute: «On peut mourir en beauté ou alors s’asseoir autour de la table et entamer le dialo­gue.» PSR souhaite rendre la diver­sité acces­si­ble à un vaste public. Pour ce faire, elle utilise chaque canal qui s’offre à elle. La seule manière de susci­ter la demande, c’est de veil­ler à ce que les indi­vi­dus soient en cont­act avec la diver­sité, lors de leurs cour­ses quoti­di­en­nes par exemple. Et celle-ci contri­bue à la renta­bi­lité d’une variété tradi­ti­onnelle. Malgré tous les efforts, il reste une lacune diffi­cile à combler sur le plan finan­cier le long de la chaîne de valeur: pour préser­ver les varié­tés, PSR travaille géné­ra­le­ment avec de peti­tes quan­ti­tés de semen­ces. «Lorsqu’un agri­cul­teur se montre inté­ressé par une variété, nous devons tout d’abord multi­plier la semence», déclare Béla Bartha. Il s’agit là d’un proces­sus qui peut prendre quatre à cinq ans pour atteindre la quan­tité néces­saire. «Cela peut asphy­xier la demande», déclare-t-il. C’est pour­quoi PSR devrait déjà préala­blem­ent produire une quan­tité adap­tée pour les varié­tés promet­teu­ses et les garder à dispo­si­tion des semen­ciers éven­tu­el­le­ment inté­res­sés afin qu’ils puis­sent immé­dia­te­ment se lancer dans la multi­pli­ca­tion pour le commerce. Béla Bartha fait en outre remar­quer que la produc­tion de gran­des quan­ti­tés de semen­ces contri­bue aussi à une meil­leure préser­va­tion de la variété. Cet inves­tis­se­ment préli­mi­n­aire ne peut être refi­nancé par le commerce, aussi, Pro Specia Rara dépend là aussi en partie du finance­ment de fondations.

5600 varié­tés

PSR a assuré par son enga­ge­ment la préser­va­tion de plus de 5600 espè­ces tradi­ti­onnel­les. Pour ce faire, elle s’appuie sur son réseau de plus de 500 gardi­ens de varié­tés, agri­cul­teurs et produc­teurs de semen­ces béné­vo­les. Ils assu­rent la préser­va­tion «on farm» (dans leurs fermes ou leurs jard­ins). «Nous cultivons chaque année envi­ron un tiers de toutes les varié­tés», déclare Béla Bartha. «Tous les ans, notre réseau multi­p­lie ces varié­tés, renou­velle ainsi les semen­ces et en renvoie une partie à la centrale à Bâle.» Grâce à la culture répé­tée, les espè­ces ont l’opportunité de s’adapter à l’environnement en constante muta­tion. «Les espè­ces s’adaptent même aux préfé­ren­ces des différ­ents agri­cul­teurs», déclare-t-il, «car chaque personne qui s’engage pour nous, qu’elle ait un grand champ ou un jardin, sélec­tionne les plan­tes pour lesquel­les elle va obte­nir des grai­nes plus tard selon certai­nes carac­té­ris­ti­ques qu’elle aime­rait trou­ver.» Ces atten­tes indi­vi­du­el­les (carac­té­ris­ti­ques varié­ta­les) ainsi que les métho­des de culture vont au final déter­mi­ner l’aspect et les proprié­tés de la variété. Le climat d’une région est aussi déter­mi­nant. Au cours d’une année sèche, les proprié­tés peuvent se déve­lo­p­per diffé­rem­ment de lors d’une année humide. Ainsi, la variété est en muta­tion constante, même si le type varié­tal doit être préservé autant que possi­ble par le biais d’une sélec­tion constante. La préser­va­tion «on farm» est ainsi quel­que chose de dyna­mi­que. «Nous voulons aussi préser­ver cette dyna­mi­que et cette capa­cité d’adaptation dans nos popu­la­ti­ons», déclare Béla Bartha. C’est pour­quoi il est tout aussi important pour la fonda­tion que de nombreu­ses person­nes parti­ci­pent au travail de préser­va­tion. PSR ne procède ici pas comme une banque géné­tique tradi­ti­onnelle qui multi­p­lie aussi les semen­ces, mais qui les congèle par la suite et les ressort tous les 50 ans afin d’éviter l’adaptation constante à l’environnement.

Préser­ver les connais­sances anciennes.

Une perspec­tive réjouissante

Pour qu’il y ait une diver­sité chez les produc­teurs, il faut une diver­sité chez les ache­teurs. Parmi les peti­tes et moyennes explo­ita­ti­ons agri­co­les, beau­coup vendent leurs produits direc­te­ment aux consom­ma­teurs, mais aussi au commerce local comme les peti­tes from­age­ries de village, les boucheries ou les restau­rants. Certai­nes sont même orga­ni­sées en coopé­ra­ti­ves. Cela permet d’échapper quel­que peu à la pres­sion géné­rale exer­cée sur les prix par la grande distri­bu­tion. Au cours des derniè­res années, la vente directe a gagné en importance. Tandis qu’en 2010, 7000 explo­ita­ti­ons vendai­ent leurs produits direc­te­ment aux consom­ma­teurs, on en comp­tait 12 600 en 2020. Patri­cia Mariani est convain­cue que cela consti­tue une perspec­tive écono­mi­que réjouis­sante pour les peti­tes explo­ita­ti­ons. «Lorsqu’il est ques­tion de peti­tes quan­ti­tés, un magasin de ferme peut être un canal idéal», déclare-t-elle. «Une grande ferme dispose de quan­ti­tés nette­ment plus importan­tes. Elle a besoin d’une plus grande fréquen­ta­tion si elle souhaite tout écou­ler direc­te­ment.» Pendant la pandé­mie notam­ment, les magasins de ferme ont joui d’une popu­la­rité accrue auprès des consom­ma­teurs. Mais l’évolution montre aussi les limi­tes du canal. Patri­cia Mariani fait remar­quer qu’il y a parfois un gouf­fre entre les désirs et la réalité. En effet, après la pandé­mie, la demande a de nouveau baissé. Les raisons peuvent être diver­ses. Se rendre dans une ferme peut être compli­qué et chro­no­phage. Néan­mo­ins, les canaux alter­na­tifs offrent des oppor­tu­ni­tés. Les offres d’abonnement, auxquel­les on peut souscr­ire sur Inter­net, permet­tent aux agri­cul­teurs de vendre direc­te­ment leurs produits aux consom­ma­teurs, et ce, de manière régu­lière. Avec des offres de restau­ra­tion, les explo­ita­ti­ons agri­co­les peuvent en outre vendre leurs marchan­di­ses direc­te­ment à la ferme.

Cont­act direct avec la clientèle

Qui dit nouveaux canaux de vente, dit nouvel­les possi­bi­li­tés et nouvel­les missi­ons pour les agri­cul­teurs. Patri­cia Mariani précise que l’agriculteur doit aussi être habile dans l’art de gérer le cont­act direct avec le client. «Mais si c’est le cas, il a un véri­ta­ble avan­tage», expli­que-t-elle. «Il peut échan­ger direc­te­ment avec ses consom­ma­teurs.» Ceux-ci peuvent lui faire part de leurs retours ou de leur appré­cia­tion. Et il peut en apprendre davan­tage sur leurs préfé­ren­ces et leurs souhaits – ou aussi sur ce qu’ils n’aiment pas. Qui plus est, l’agriculture et la produc­tion alimen­taire devi­en­nent tangi­bles pour eux. Ce ne sont plus des termes théo­ri­ques. C’est un facteur déter­mi­nant. Pour que les consom­ma­teurs récla­ment de la diver­sité, ils doivent aussi la côtoyer. «Ce n’est qu’ainsi qu’il sera possi­ble de trans­for­mer les habi­tu­des de consom­ma­tion», déclare Béla Bartha en citant l’exemple de l’assortiment de toma­tes dans les superm­ar­chés. Il y a 20 ans, les toma­tes propo­sées étai­ent toutes rouges et de même forme. Désor­mais, on trouve tous les jours dans les rayons des toma­tes-ceri­ses, des toma­tes char­nues ou des varié­tés jaunes. Même les cœurs de bœuf n’ont aujourd’hui plus rien d’exotique. «Pour souli­gner à quel point il est diffi­cile de sortir de sa zone de confort, il existe une expres­sion alle­mande qui dit que ‹le paysan ne mange pas ce qu’il ne connaît pas›», déclare Béla Bartha. «C’est aussi souvent le cas chez les consom­ma­teurs qui tendent à être plutôt conser­va­teurs lorsqu’il est ques­tion d’alimentation. Propo­ser un ‹nouvel› inconnu, sous la forme de varié­tés tradi­ti­onnel­les et souvent oubliées, demande un gros travail de commu­ni­ca­tion et de persua­sion sur autant de canaux que possible.»

Une base de connaissances

C’est précis­é­ment pour ces connais­sances que Horst Licht­ner, direc­teur de la fonda­tion KEDA (patri­mo­nie culin­aire des Alpes) s’en­gage. Il gère le Culi­na­rium Alpi­num qui a aujourd’hui investi l’ancien monas­tère de Stans. La fonda­tion a derrière elle une histoire mouve­men­tée. Créée en 2016, elle a déjà connu quel­ques chan­ge­ments. Et la pandé­mie de coro­na­vi­rus a rendu son travail encore plus compli­qué. Des années durant, diffé­ren­tes équipes ont tenté de trou­ver une struc­ture fonctionnelle.

«Je suis le troi­sième direc­teur en trois ans», déclare Horst Licht­ner. «J’ai pour mission de faire vivre la gastro­no­mie alpine.» Il est convaincu que les choses avan­cent lente­ment mais sûre­ment vers une situa­tion stable. Mais la tâche reste complexe. «Nous sommes en fait une start-up», affirme-t-il. De nombreux projets sont en cours. Le Culi­na­rium Alpi­num a déposé une candi­da­ture pour être inscrit au patri­moine mondial. «Le Culi­na­rium Alpi­num, c’est une histoire très compli­quée. Nous avons construit un restau­rant dans le monas­tère, vivons la cuisine locale et cher­chons à en faire un pavil­lon de la culture gastro­no­mie alpine», raconte Horst Licht­ner. En outre, l’équipe de Culi­na­rium Alpi­num est en train de déve­lo­p­per une base de connais­sances. Mais le projet n’en est qu’à ses débuts. Le direc­teur se montre néan­mo­ins enthousi­aste. «C’est une excel­lente initia­tive», se réjouit-il, «nous cultivons le savoir de la gastro­no­mie régio­nale, nous avons pour ainsi dire un paysage comes­ti­ble.» Ces connais­sances portent sur les anci­en­nes varié­tés, mais pas uniquement. Le savoir autour des métho­des de culture ou de la prépa­ra­tion telle qu’on le trouve dans les recet­tes tradi­ti­onnel­les est tout aussi précieux. Mais le déni­cher et faire en sorte qu’il soit à l’épreuve du temps est une tâche complexe. «Beau­coup de ces connais­sances ont été trans­mi­ses quel­que part, et poten­ti­el­le­ment aussi uniquement à l’oral. C’est précis­é­ment ce que nous souhai­tons préser­ver», déclare Horst Licht­ner. Cela n’est possi­ble que par le biais de nombreux échan­ges avec des person­nes suscep­ti­bles de déte­nir ces savoirs.

Le potentiel de faire du neuf avec du vieux

Le Culi­na­rium Alpi­num souhaite rendre ce savoir acces­si­ble au public. «Notre objec­tif doit être de susci­ter la curio­sité chez les indi­vi­dus», déclare Horst Licht­ner. Il y a du chemin à parcourir selon lui, car les gens manquent encore de curio­sité. Il y a de nombreu­ses histoires qui n’attendent que d’être décou­ver­tes et racon­tées. Le potentiel est énorme. Mais il faut parve­nir à modi­fier les comporte­ments afin que les indi­vi­dus s’enthousiasment pour ce savoir. «Réus­sir à chan­ger les comporte­ments fait partie des choses les plus diffi­ci­les», déclare-t-il, «mais nous devons avoir le courage d’essayer». Pour lui, sans trans­for­ma­tion, rien n’est possi­ble. Au final, l’alimentation est une partie majeure de la vie. Chaque jour, nous cons­acrons des heures à ce que nous mange­ons et buvons. Il est ques­tion de nour­ri­ture et de plai­sir, une expé­ri­ence riche en émoti­ons. «Nous pouvons appuyer sur ces émoti­ons pour aller cher­cher les indi­vi­dus, les enthousi­as­mer, les faire goûter et les faire sentir», déclare Horst Licht­ner. Il plaide pour que nous renon­ci­ons à cette menta­lité de superm­ar­ché qui veut que l’on trouve des frai­ses en rayon tous les jours, quelle que soit la saison. D’après lui, cela a été considéré comme un progrès cultu­rel à une époque. «Nous devons chan­ger notre manière de penser. Nous devons faire partie inté­grante de ce chan­ge­ment», déclare-t-il. «C’est la seule manière d’assurer le futur de notre planète.» Pour Béla Bartha, il est possi­ble de trou­ver les solu­ti­ons de demain en se penchant sur les varié­tés tradi­ti­onnel­les du passé. Il expli­que que certai­nes d’entre elles possè­dent des proprié­tés qui les rendent même mieux adap­tées aux nouvel­les condi­ti­ons envi­ron­ne­men­ta­les. Il pense par exemple à des varié­tés du Valais ou des Grisons qui sont habi­tuées à des étés secs et conti­nen­taux. D’anciennes varié­tés de choux qui déve­lo­p­pent des feuilles basa­les tombant direc­te­ment sur le sol empê­chant ainsi la pousse de mauvai­ses herbes tout en assu­rant un micro­cli­mat humide en dessous qui les protègent de la sécher­esse, ou des céréa­les à grande racine en mesure d’absorber beau­coup d’eau et de nutri­ments en peu de temps. Et ce sont précis­é­ment ces proprié­tés qui ont souvent été éradi­quées au fil du temps pour des raisons d’efficience puis rempla­cées par l’irrigation et les engrais arti­fi­ci­els. «Prendre soin de ces anci­en­nes varié­tés est donc perti­nent. Elles recè­lent un immense potentiel à même de garan­tir notre sécu­rité alimen­taire aujourd’hui comme demain.»

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