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Le sport fait bouger la société

Un rôle déterminant

Le sport fait bouger le corps, l’esprit et la société. Malgré l’implication de nombreu­ses insti­tu­ti­ons, beau­coup de projets serai­ent impos­si­bles sans enga­ge­ment philanthropique.

«Le sport favo­rise l’intégration et stimule», déclare Martin Witt­wer, direc­teur natio­nal de la fonda­tion Laureus Suisse. Depuis 2006, cette fonda­tion souti­ent les enfants et les adole­s­cents en Suisse par le biais de program­mes spor­tifs à carac­tère social. C’est l’une des huit fonda­ti­ons natio­na­les qui font partie de la fonda­tion inter­na­tio­nale Sport For Good. Ces diffé­ren­tes orga­ni­sa­ti­ons natio­na­les s’appellent régu­liè­re­ment afin d’échanger sur les projets en cours. Les travaux sont ensuite mis en œuvre de manière indi­vi­du­elle dans chaque pays. En Suisse, plus de 20’000 jeunes et enfants en profi­tent chaque année. «Les acti­vi­tés spor­ti­ves jouent un rôle essentiel dans le bon déve­lo­p­pe­ment de l’enfant et de l’adolescent», déclare Martin Witt­wer. Elles sont bonnes non seule­ment pour le déve­lo­p­pe­ment physi­que, mais aussi pour le déve­lo­p­pe­ment psychi­que et social. Le sport est l’élément central du programme de Laureus. Et c’est très effi­cace. «Grâce aux vertus du sport, les enfants et adole­s­cents appren­nent à croire en eux, à pour­suivre leurs objec­tifs, à surmon­ter les échecs et à prendre en main leur propre vie», déclare-t-il.

Enthousi­asme et joie de vie 

Matthias Kuratli est lui aussi convaincu des effets posi­tifs du sport sur la société. Le direc­teur de la fonda­tion Freude herrscht cite le prési­dent et ancien conseil­ler fédé­ral Adolf Ogi: «Il n’y a pas mieux que le sport pour apprendre la vie.» On apprend à gagner sans être arro­gant. Et on apprend aussi à encais­ser les défai­tes. «Il est parti­cu­liè­re­ment important que les enfants pren­nent consci­ence que les victoires et les défai­tes font partie de la vie», conti­nue Matthias Kuratli. Le nom Freude herrscht, ou «la joie règne» en fran­çais, traduit déjà l’engouement de la fonda­tion pour son travail. Malgré tout, la raison qui a poussé à la créa­tion de la fonda­tion est bien triste. L’ancien conseil­ler fédé­ral Aldolf Ogi veut rendre hommage à son fils grâce à elle. Celui-ci est décédé à l’âge de 35 ans d’une forme de cancer rare. Mathias A. Ogi adorait le sport. Il était actif dans le Stadt­turn­ver­ein de Berne (club de gym de la ville de Berne) et prati­quait la course sur de moyennes distances. «La fonda­tion porte la mémoire de Mathias A. Ogi», déclare son direc­teur Matthias Kuratli. Il est ques­tion de perpé­tuer les vertus de Mathias A. Ogi: l’amour du sport, la joie de vivre. La fonda­tion Freude herrscht souhaite trans­mettre cela à la prochaine géné­ra­tion. «Nous voulons faire bouger les enfants», déclare Matthias Kuratli. C’est dans ce but que la fonda­tion est active depuis 2010. Jusqu’à aujourd’hui, elle a soutenu plus de 870 projets. Les beso­ins sont très variés. Souvent, de minces contri­bu­ti­ons suffi­sent afin que les enfants puis­sent vivre des expé­ri­en­ces spor­ti­ves inou­blia­bles. «Nous rece­vons des deman­des de clas­ses scolai­res qui ne peuvent pas partir au ski ou d’équipes de cour­ses qui ont besoin de nouveaux T‑shirts», raconte Matthias Kuratli. Le comité chargé de l’attribution des fonds véri­fie que les deman­des sont bien confor­mes au but de l’association et octroie les fonds.

Un irré­pres­si­ble besoin de se dépenser

Depuis 2005, fit4future s’est étab­lie comme une marque ayant pour objec­tif de faire la promo­tion du sport et de la santé auprès des écoles. En 2004, Hans-Dieter Cleven décide de créer une fonda­tion portant son nom et lance ce programme. Ancien direc­teur finan­cier et membre du conseil de surveil­lance de la société Metro AG, il décide à l’âge de 60 ans, soit après sa carri­ère profes­si­on­nelle, de donner quel­que chose en retour à la société suisse – de manière directe et sans détour. Début 2022, il décide de faire passer son nom au second plan. La fonda­tion a repris le nom déjà bien établi du programme de promo­tion de la santé auprès des écoles et s’appelle désor­mais la fit4future foun­da­tion. Celle-ci conti­nue sur la voie du succès et orga­nise chaque année 400 événe­ments fit4future. Le programme est gratuit pour les élèves. «Le fait qu’un tiers des écoles prima­i­res de Suisse parti­ci­pent à “fit4future” montre que la demande est importante», déclare la prési­dente, Pascale Vögeli. La fonda­tion leur propose un vaste programme sur les thèmes de l’activité physi­que, de l’alimentation et de la santé psychi­que. L’accent est mis sur la préven­tion et la promo­tion de la santé dès l’enfance. Tel était l’objectif du fonda­teur. «Hans-Dieter Cleven était convaincu que faire du sport régu­liè­re­ment faisait beau­coup de bien: cela renforce notre santé, stimule notre bien-être psychi­que de manière agréa­ble et favo­rise effi­ca­ce­ment l’intégration, conti­nue Pascale Vögeli. Le déve­lo­p­pe­ment moteur et physio­lo­gi­que de l’enfant est stimulé et animé par ce besoin de se dépas­ser.» Mais la fonda­tion n’entend pas encou­ra­ger uniquement le déve­lo­p­pe­ment physi­que. Pascale Vögeli ajoute: «L’activité physi­que et le sport stimu­lent le déve­lo­p­pe­ment cogni­tif et émoti­on­nel. Ainsi, les enfants décou­vrent le monde par des expé­ri­en­ces sens­ori­el­les et ciné­ti­ques.» Pour finir, les expé­ri­en­ces spor­ti­ves posi­ti­ves contri­buent aussi à renforcer la confi­ance en soi des enfants. Outre les écoles, la fit4future foun­da­tion est égale­ment active dans le domaine des loisirs. Elle propose des camps spor­tifs en colla­bo­ra­tion avec 20 fédé­ra­ti­ons et 60 asso­cia­ti­ons. «La demande est importante», déclare Pascale Vögeli, avant d’ajouter que le besoin d’activité physi­que des enfants est irré­pres­si­ble. «Même si la consom­ma­tion quoti­di­enne de médias élec­tro­ni­ques atteint prati­quement deux heures, 95% et 86% des enfants affir­ment que leur loisir préféré est respec­ti­ve­ment “jouer dehors” et “faire du sport”.» Aussi, de manière géné­rale, il n’est pas néces­saire de pous­ser les enfants à faire des acti­vi­tés physi­ques, ils en ont déjà natu­rel­le­ment envie. 

Rappro­cher l’ancienne et la nouvelle génération

Andrea Lang sait elle aussi très bien que les enfants ont natu­rel­le­ment envie de se dépen­ser. Cela consti­tue un véri­ta­ble levier pour le travail de la co-direc­trice géné­rale de la fonda­tion Hopp-la. En effet, Hopp-la rappro­che l’ancienne et la nouvelle géné­ra­tion en tirant parti des vertus fédé­ra­tri­ces du sport. Les diffé­ren­tes offres parlent de manière ciblée aux enfants et à l’ancienne géné­ra­tion. Car malgré les décen­nies de diffé­rence d’âge, les ressem­blan­ces sont bluf­fan­tes. «De manière géné­rale, nous savons que la force muscu­laire et l’équilibre augmen­tent puis dimi­nuent au fil des années, déclare Andrea Lang. Les enfants n’ont pas encore déve­lo­ppé toutes leurs capa­ci­tés, les person­nes âgées les perdent en raison du proces­sus de vieil­lis­se­ment biolo­gi­que.» Ainsi, la capa­cité de mouve­ment est à un niveau compa­ra­ble pour ces deux géné­ra­ti­ons. C’est pour­quoi l’offre de Hopp-la fonc­tionne. Mais aussi parce que ces deux grou­pes ont beau­coup à s’apporter mutu­el­le­ment. Les plus jeunes ont ce besoin de se dépen­ser. «Les enfants commu­ni­quent leur insou­ci­ance et leur enthousi­asme pour les acti­vi­tés physi­ques aux person­nes âgées, qui se lais­sent entraî­ner», déclare Andrea Land. Cela crée un lien émoti­on­nel. Même si chaque groupe a des moti­va­tions et des beso­ins différ­ents, les program­mes fonc­tion­nent parce qu’une certaine dyna­mi­que émerge de la rencontre de ces deux géné­ra­ti­ons. L’offre se concentre sur les points communs. «Lorsqu’un enfant grimpe sur l’un des appareils, le grand-père ou la grand-mère réalise bien rapi­de­ment que l’enfant a besoin d’aide pour l’actionner», déclare Andrea Lang. Ce faisant, chacun va précis­é­ment réali­ser les acti­vi­tés bonnes pour sa santé, ce que le programme recher­che. Les deux géné­ra­ti­ons s’encouragent mutu­el­le­ment. Le «Gedulds­fa­den», que l’on trouve dans le jardin inter­gé­né­ra­ti­on­nel Kappeli de Buchs, illus­tre bien comment cela stimule le mouve­ment. «En interne, c’est un projet modèle pour nous», déclare Andrea Lang. Le Gedulds­fa­den parle aux deux géné­ra­ti­ons: l’enfant et la personne âgée condui­sent ensem­ble un anneau de métal le long d’une barre en veil­lant à ne pas la toucher. Dans un même temps, ils doivent tenir en équi­libre sur des troncs d’arbres couchés au sol. Cela stimule la capa­cité de concen­tra­tion des enfants, et l’équilibre ainsi que la stabi­lité du torse des person­nes âgées. Ce n’est pas uniquement son infra­struc­ture qui fait du jardin inter­gé­né­ra­ti­on­nel de Buchs un projet modèle, mais surtout la manière exem­plaire dont un groupe d’entreprises local le fait vivre et le péren­nise. Mais Hopp-la n’est pas seule­ment active sur les aires de jeu. Elle orga­nise aussi des rencon­tres avec des program­mes d’exercice physi­que dans les homes et les insti­tu­ti­ons pour person­nes âgées. Plus­ieurs garde­ries ou jard­ins d’enfants y amènent régu­liè­re­ment les enfants, qui passent ainsi du temps à se dépen­ser avec des person­nes de la géné­ra­tion vieil­lis­sante. Dans tous les projets, deux compo­san­tes passent avant tout: l’intergénérationnalité et la promo­tion de la santé par l’activité physi­que. «C’est aussi cela qui fait la parti­cu­la­rité de l’approche d’Hopp-la, les deux aspects de l’activité, l’un étant la promo­tion de la santé physi­que et psychi­que au fil de la vie et l’autre l’expérience sociale trans­gé­né­ra­ti­on­nelle, déclare Andrea Lang. L’activité mutu­elle est le noyau dur de cette approche.»

Bund und Philanthropie

Les vertus fédé­ra­tri­ces et inté­gra­ti­ves du sport en font sa force. Il contri­bue ainsi effi­ca­ce­ment à la cohé­sion de la société. Il est bon pour la santé. C’est un enjeu écono­mi­que. Il revêt différ­ents rôles. Il est important à plein d’égards. En consé­quence, de nombreu­ses orga­ni­sa­ti­ons et diver­ses insti­tu­ti­ons s’engagent en faveur du sport. La Confé­dé­ra­tion en premier lieu. «La Confé­dé­ra­tion encou­rage le sport, en parti­cu­lier la forma­tion au sport», stipule l’article 68 de la Consti­tu­tion fédé­rale. Le sport est enseigné à l’école. Et le plus grand programme de promo­tion du sport, Jeunesse+Sport, fête cette année son 50e anni­ver­saire. Il propose chaque année 80’000 cours et camps dans 85 disci­pli­nes spor­ti­ves. Plus de 630’000 enfants et adole­s­cents profi­tent de cette offre. Un grand nombre de person­nes s’impliquent égale­ment volon­tai­re­ment et béné­vo­le­ment en dehors du cadre de l’offre de la Confé­dé­ra­tion. En Suisse, selon une étude de l’Office fédé­ral du sport, on compte 19’000 fédé­ra­ti­ons spor­ti­ves et deux milli­ons de membres actifs. Et pour­tant, dans de nombreux domaines, seuls les enga­ge­ments phil­an­thro­pi­ques rendent possi­bles les offres de sports popu­lai­res ou de niche. La fonda­tion Brei­ten­sport de Lucerne souti­ent de tels program­mes. Son direc­teur, Hans Peter Lüthi, déclare: «Nous voulons aider les sports popu­lai­res. Nous pouvons ainsi appor­ter une contri­bu­tion à la lutte contre la séden­ta­rité et l’obésité.» Enfants, adole­s­cents, mais aussi adul­tes – la fonda­tion souti­ent des projets en faveur de toutes les tran­ches d’âge. Et souvent, ils ont aussi une dimen­sion sociale. Ainsi, dans le canton d’Uri, la fonda­tion a aidé le projet Midnight Basket­ball à s’établir. «Dans d’autres cantons comme l’Argovie ou Zurich, le concept a déjà bien fonc­tionné», raconte Hans Peter Lüthi. Mais en Uri, les gens étai­ent scep­ti­ques. C’est la raison pour laquelle il s’est person­nel­le­ment engagé afin que le projet puisse être mis en œuvre. Dans le cadre du Midnight Basket­ball, des gymna­ses restent ouverts le soir. On espère ainsi moti­ver des jeunes à venir faire du sport le samedi soir. La fonda­tion a co-financé le projet en Uri pendant les trois premiè­res années. Depuis, il a réussi à s’établir. Les subven­ti­ons sont norma­le­ment limi­tées dans le temps, mais elles peuvent être prolon­gées au-delà de trois ans selon le projet. «Nous avons soutenu sept fois la traver­sée du lac des Quatre-Cantons», déclare Hans Peter Lüthi en faisant réfé­rence au Seeüber­que­rung. Cet enga­ge­ment a porté ses fruits. Et il considère cela comme important. «La traver­sée du lac est un projet perti­nent. Il s’accompagne de cours de nata­tion et de jour­nées d’entraînement», continue-t-il. 

Un soutien inattendu

Le fait qu’Hans Peter Lüthi s’engage en faveur du sport a aussi à voir avec son histoire. En effet, il a parti­cipé aux Jeux olym­pi­ques de 1972 à l’épreuve d’aviron à quatre avec barr­eur. Et il a trans­mis son enthousi­asme pour le sport à sa famille. Sa fille a pris part aux Jeux olym­pi­ques de Sydney et d’Athènes. Âgé de plus de 70 ans, il s’imagine bien lever le pied. «Mais à chaque fois, Arthur Waser, notre mécène et membre du conseil de fonda­tion, me dit, du haut de ses 94 ans, que c’est encore jeune», déclare-t-il. Ce mécène bien connu de la région souti­ent avant tout des projets cultu­rels. Il y a 15 ans, il s’est laissé convain­cre par des amateurs de sport lucer­nois de créer la fonda­tion Brei­ten­sport et de la soute­nir à hauteur de 500’000 francs. «Nous sommes une fonda­tion de flux», expli­que Hans Peter Lüthi. Arthur Waser et la fonda­tion dona­trice Asuera veil­lent à ce que la fonda­tion dispose toujours de suffi­sam­ment de moyens. La fonda­tion Asuera d’Hurden s’engage dans le domaine des tech­no­lo­gies moder­nes ainsi que celui du sport et de l’activité physi­que. Il y a aussi un échange avec elle. «Et il peut arri­ver que nous lui trans­mett­i­ons un projet lors­que nous ne pouvons pas le prendre nous-mêmes», déclare-t-il. Dans tous les cas, il se réjoui­rait de pouvoir comp­ter sur le soutien d’autres fonda­ti­ons dona­tri­ces. Cela permet­trait de soute­nir davan­tage de projets. «Cette année, nous rece­vons énor­mé­ment de deman­des liées au coro­na­vi­rus», expli­que Hans Peter Lüthi. En temps normal, le conseil de la fonda­tion traite 50 deman­des par an. «Aujourd’hui, à la mi-avril, nous avons déjà reçu 40 deman­des», précise-t-il. Ce sont au total 125’000 francs que la fonda­tion octroie à près de 25 projets. Les béné­fi­ci­ai­res sont des asso­cia­ti­ons des six cantons de Suisse centrale. D’ailleurs, Hans Peter Lüthi constate des diffé­ren­ces canto­na­les clai­res. Il ne reçoit prati­quement aucune demande de la part du canton de Zoug ou des commu­nes situées autour du lac de Zurich, par exemple. Il en conclut donc que ces régions n’ont pas vrai­ment besoin d’un soutien finan­cier. Pour rece­voir le soutien de la fonda­tion, un projet doit être financé à hauteur de 50% et soumis par une fédé­ra­tion ou un club. La subven­tion s’étend géné­ra­le­ment sur une péri­ode allant jusqu’à trois ans. Ce sont la plupart du temps des sommes d’environ 2000 francs, souvent même moins. «Frees­now Sattel est un projet typi­que», raconte Hans Peter Lüthi avec enthousi­asme. Chaque enfant qui va à l’école là-bas peut faire du ski gratui­te­ment pendant tout l’hiver. «C’est génial», déclare-t-il avec ferveur. Mais il arrive aussi que la fonda­tion Brei­ten­sport prenne l’initiative. Chaque année, une fédé­ra­tion en profite – de manière tota­le­ment inat­ten­due. En effet, la fonda­tion recher­che de son côté une fédé­ra­tion ayant besoin d’aide. «Chaque année, nous allons dans une région dans laquelle nous ne sommes encore jamais allés», déclare Hans Peter Lüthi. Et puis il passe les fédé­ra­ti­ons en revue. Ensuite, comme avec toutes les deman­des, le conseil de la fonda­tion décide de la fonda­tion qui sera soute­nue. «Vous êtes bien assis, j’espère», demande-t-il à chaque fois lorsqu’il cont­acte le prési­dent ou la prési­dente de la fédé­ra­tion pour lui dire qu’il ou elle pourra profi­ter de 5000 francs.

Appel lancé sur les réseaux sociaux

La fonda­tion Freude herrscht réalise elle aussi des projets. Avec deux week-ends actifs à Kander­steg et Zermatt, ainsi que des jour­nées de ski à Hasli­berg, la fonda­tion prend des initia­ti­ves de son côté. «Nous invi­tons des enfants qui n’auraient sinon pas cette chance, déclare Matthias Kuratli. Nous invi­tons soit des enfants à titre indi­vi­duel, soit des clas­ses entiè­res.» Cette année, la fonda­tion a lancé une invi­ta­tion à parti­ci­per à une jour­née de ski à Hasli­berg par le biais des réseaux sociaux. L’idée: «Puis­que de nombreu­ses jour­nées de ski ont été annulées en raison du coro­na­vi­rus, nous avons voulu propo­ser une petite conso­la­tion», expli­que-t-il. La demande a été importante. Pour le choix des clas­ses, la fonda­tion a tenu à obser­ver un prin­cipe de diver­sité. Des clas­ses de diffé­ren­tes parties du pays ont fina­le­ment pu profi­ter d’une jour­née de ski. Des enfants de diffé­ren­tes écoles se sont retrou­vés pour faire du ski et rencon­trer de nouveaux cama­ra­des. «L’appel sur les réseaux sociaux a très bien fonc­tionné», déclare Matthias Kuratli. Mais ceux qui n’ont pas pu en profi­ter cette année peuvent contin­uer à espé­rer. Ils n’ont pas reçu un refus défi­ni­tif, mais ont une nouvelle chance d’être sélec­tion­nés la prochaine fois, main­ten­ant qu’ils sont inscrits. Afin que les futurs projets puis­sent être mis en œuvre, la fonda­tion compte aussi sur des événe­ments cari­ta­tifs. Elle orga­nise ainsi deux tour­nois de golf. «Ski for Kids est aussi un projet pure­ment cari­ta­tif», expli­que Matthias Kuratli. Des person­na­li­tés du monde du sport, de l’économie et de la culture font du ski à cette occa­sion. Des spon­sors paient les frais d’inscription afin qu’il soit possi­ble de passer la jour­née et de faire du ski avec Mike von Grüni­gen, cham­pion du monde, par exemple. Chaque person­na­lité est accom­pa­gnée par cinq skieurs et skieu­ses. Pour chacune des 14 équipes, une entre­prise comme Swiss­com ou BKW va spon­so­ri­ser les kilo­mè­tres parcou­rus par les parti­ci­pants. Fort heureu­se­ment, la fonda­tion a deux gros avan­ta­ges pour atti­rer les spon­sors. «Nous faisons bouger les enfants, déclare Matthias Kuratli, et nous ressen­tons le rayon­ne­ment de l’ancien conseil­ler fédé­ral Adolf Ogi. C’est très posi­tif, souli­gne-t-il. Son nom est une véri­ta­ble garan­tie. Il inspire la confi­ance.» À titre d’ancien direc­teur de la fédé­ra­tion de ski, il dispose d’un grand réseau. Dans l’entourage d’Adolf Ogi, beau­coup sont prêts à donner quel­que chose en retour. Ainsi, Ryan Regez, médaillé d’or à l’épreuve de skicross aux Jeux olym­pi­ques, ou encore le musi­cien et entre­pre­neur Mark Trauf­fer accept­ent de parti­ci­per afin de s’engager en faveur des enfants. Et la fonda­tion orga­nise aussi l’événement cari­ta­tif «Blau­see-Schwim­men». Les parti­ci­pants doivent payer pour nager dans le lac. Malgré ces mani­fes­ta­ti­ons effi­caces, les événe­ments cari­ta­tifs ne consti­tu­ent que 15% du budget. «Le reste provi­ent des contri­bu­ti­ons de dona­tri­ces et dona­teurs, précise Mattias Kuratli. Il peut s’agit de contri­bu­ti­ons importan­tes de plus­ieurs milliers de francs, mais aussi de billets de 20 francs que nous rece­vons dans des enve­lo­p­pes». Et pour finir, Adolf Ogi lui-même apporte son soutien. «Lors­que notre prési­dent donne des confé­ren­ces, il ne demande aucun cachet, il incite plutôt les orga­ni­sa­teurs à verser une contri­bu­tion à la fondation.»

Charity Night

La Charity Night est une grande mani­fes­ta­tion de la fonda­tion Laureus. «Nous organi­sons égale­ment un week-end Sport For Good et d’autres événe­ments de coll­ecte de fonds, déclare Martin Witt­wer. Bien évidem­ment, la coll­ecte de fonds est au cœur de ces événe­ments.» Mais pas uniquement. Le public et les orga­ni­sa­ti­ons doivent se fami­lia­ri­ser avec leurs travaux. Les dona­teurs peuvent assis­ter aux program­mes spor­tifs à carac­tère social et parta­ger ces expé­ri­en­ces avec les ambass­ad­ri­ces et ambassa­deurs qui endos­sent le rôle important de modèle pour les enfants et adole­s­cents. «Ils les motiv­ent à prati­quer une acti­vité physi­que régu­lière, mais aussi à croire en leurs rêves, à rele­ver des défis et à en tirer des leçons qui font gran­dir», ajoute-t-il. Ainsi, ils voient direc­te­ment ce que le sport peut leur appor­ter: «Le sport trans­met des valeurs comme l’esprit d’équipe, le respect, la disci­pline et le fair-play – des valeurs qui aident les enfants et adole­s­cents dans leur quoti­dien à l’école ainsi que lors des forma­ti­ons profes­si­on­nel­les, et qui favo­ri­sent l’égalité des chan­ces», conti­nue Martin Witt­wer. Les parten­ari­ats aident à concré­ti­ser ces projets, notam­ment lors­que les parten­aires et créa­teurs de la fonda­tion inter­na­tio­nale sont IWC et Merce­des Benz. En Suisse, le Groupe Mutuel ainsi que MSS Holding AG sont les parten­aires nati­on­aux de Laureus. Afin que la colla­bo­ra­tion soit effi­cace, Laureus noue égale­ment des parten­ari­ats avec d’autres fonda­ti­ons. En tant que fonda­tion dona­trice clas­si­que, elle colla­bore aux camps spor­tifs de fit4future. Martin Witt­wer: «De notre côté, nous assur­ons un soutien finan­cier, un accom­pa­gne­ment pour le contenu et l’implication de nos ambass­ad­ri­ces et ambassa­deurs, tout en veil­lant à ce que nos événe­ments leur offrent une bonne visi­bi­lité.» Ensem­ble, les deux fonda­ti­ons motiv­ent les enfants et adole­s­cents à prati­quer une acti­vité physi­que régu­lière et leur garan­tis­sent un accès avec le moins de rest­ric­tions possi­ble à l’offre. Ce jeune parten­ariat fonc­tionne déjà très bien. «Les grands axes de Laureus, la promo­tion de la santé et de l’intégration, sont en parfait accord avec les nôtres, déclare Pascale Vögeli. D’un côté, Laureus est une précieuse dona­trice, d’un autre, nous offrons une plate­forme de qualité aux ambassa­deurs et athlè­tes de Laureus grâce à nos camps poly­spor­tifs.» En outre, la fit4future foun­da­tion entre­ti­ent d’autres parten­ari­ats de très longue date. Ce faisant, la qualité est toujours au premier plan. C’est la seule manière de s’assurer que cela fonc­tionne sur le long terme. À cela s’ajoutent la trans­pa­rence, la confi­ance et des valeurs commu­nes, notam­ment en ce qui concerne les projets scolai­res. «Dans les parten­ari­ats avec les entre­pri­ses dans le domaine scolaire, il est important de montrer dès le début les possi­bi­li­tés et les limi­tes infran­chiss­a­bles, déclare Pascale Vögeli. Ainsi, un place­ment de produit dans une école, ce n’est pas possi­ble. Mais les écoles nous connais­sent et savent que nous respec­tons ces prin­cipes éthiques.»

Une crois­sance rapide

La fonda­tion Hopp-la a connu une crois­sance rapide. L’importante demande à laquelle elle fait face la met à rude épreuve. La fonda­tion souhaite petit à petit se reti­rer des acti­vi­tés opéra­ti­on­nel­les et aider les autres grâce à des conseils et à son expé­ri­ence. «En tant que centre de compé­tence natio­nal, nous contri­buons à diffu­ser et à ancrer la promo­tion de la santé et de l’activité physi­que inter­gé­né­ra­ti­on­nelle dans toute la Suisse», déclare Andrea Lang. Hopp-la sensi­bi­lise, habi­lite et conseille des actri­ces et acteurs de la société civile, de l’administration et de la poli­tique tout en souten­ant le travail en réseau. La consti­tu­tion d’un réseau dédié à l’activité physi­que et aux rencon­tres inter­gé­né­ra­ti­on­nel­les est un facteur de réus­site qui va permettre de toucher un vaste pan de la popu­la­tion et de la sensi­bi­li­ser à ce sujet. Diver­ses orga­ni­sa­ti­ons comme Pro Senec­tute consti­tu­ent les experts et exper­tes de ces grou­pes cibles. «Ainsi, il est possi­ble d’intégrer l’approche inter­gé­né­ra­ti­on­nelle de promo­tion de l’activité physi­que dans les struc­tures loca­les, ce qui est crucial pour bien l’ancrer et la péren­niser», déclare Andrea Lang. En se reti­rant vers une acti­vité de conseil, la fonda­tion retourne à ses raci­nes. Tout a commencé avec un travail scien­ti­fi­que, le mémoire de master de Debora Junker-Wick, la co-prési­dente. Elle a ressenti le besoin de prolon­ger son travail dans la pratique. Cela a abouti en 2014 à la créa­tion de la fonda­tion, sur la base des travaux de Lukas Zahner. Le profes­seur désor­mais émérite des scien­ces de l’entraînement et de l’activité physi­que au dépar­te­ment du sport, de l’activité physi­que et de la santé de l’Université de Bâle est une figure importante de la recher­che dans le domaine. «Il a alors choisi de concen­trer ses efforts dans le domaine de la promo­tion de l’activité physi­que sur les seni­ors et les enfants», déclare Andrea Lang. La préven­tion des chutes chez les seni­ors et l’inactivité crois­sante chez les jeunes et les person­nes âgées ainsi que la problé­ma­tique des chutes qui en résulte et coûte des milli­ons de francs suis­ses chaque année sont des sujets qui l’intéressent tout parti­cu­liè­re­ment. Les rela­ti­ons inter­gé­né­ra­ti­on­nel­les, les condi­ti­ons de vie moder­nes et l’utilisation d’espaces libres consti­tuai­ent des défis actuels de poli­tique sociale et sani­taire et l’arrière-plan pour la créa­tion de la fonda­tion Hopp-la. Lukas Zahner est à l’initiative de l’idée de la fonda­tion et conti­nue de faire partie du conseil de la fonda­tion. Puis­que le projet Hopp-la a vu le jour au dépar­te­ment du sport, de l’activité physi­que et de la santé de l’Université de Bâle, il se base sur des faits et des preu­ves depuis le début. «Étant donné la manière dont il a vu le jour, l’accent a systé­ma­ti­quement été mis au cours de ces derniè­res années sur la base scien­ti­fi­que et nous avons pu inté­grer de nombreu­ses décou­ver­tes dans les offres d’Hopp-la», déclare Andrea Lang.

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