Le sport fait bouger le corps, l’esprit et la société. Malgré l’implication de nombreuses institutions, beaucoup de projets seraient impossibles sans engagement philanthropique.
«Le sport favorise l’intégration et stimule», déclare Martin Wittwer, directeur national de la fondation Laureus Suisse. Depuis 2006, cette fondation soutient les enfants et les adolescents en Suisse par le biais de programmes sportifs à caractère social. C’est l’une des huit fondations nationales qui font partie de la fondation internationale Sport For Good. Ces différentes organisations nationales s’appellent régulièrement afin d’échanger sur les projets en cours. Les travaux sont ensuite mis en œuvre de manière individuelle dans chaque pays. En Suisse, plus de 20’000 jeunes et enfants en profitent chaque année. «Les activités sportives jouent un rôle essentiel dans le bon développement de l’enfant et de l’adolescent», déclare Martin Wittwer. Elles sont bonnes non seulement pour le développement physique, mais aussi pour le développement psychique et social. Le sport est l’élément central du programme de Laureus. Et c’est très efficace. «Grâce aux vertus du sport, les enfants et adolescents apprennent à croire en eux, à poursuivre leurs objectifs, à surmonter les échecs et à prendre en main leur propre vie», déclare-t-il.
Enthousiasme et joie de vie
Matthias Kuratli est lui aussi convaincu des effets positifs du sport sur la société. Le directeur de la fondation Freude herrscht cite le président et ancien conseiller fédéral Adolf Ogi: «Il n’y a pas mieux que le sport pour apprendre la vie.» On apprend à gagner sans être arrogant. Et on apprend aussi à encaisser les défaites. «Il est particulièrement important que les enfants prennent conscience que les victoires et les défaites font partie de la vie», continue Matthias Kuratli. Le nom Freude herrscht, ou «la joie règne» en français, traduit déjà l’engouement de la fondation pour son travail. Malgré tout, la raison qui a poussé à la création de la fondation est bien triste. L’ancien conseiller fédéral Aldolf Ogi veut rendre hommage à son fils grâce à elle. Celui-ci est décédé à l’âge de 35 ans d’une forme de cancer rare. Mathias A. Ogi adorait le sport. Il était actif dans le Stadtturnverein de Berne (club de gym de la ville de Berne) et pratiquait la course sur de moyennes distances. «La fondation porte la mémoire de Mathias A. Ogi», déclare son directeur Matthias Kuratli. Il est question de perpétuer les vertus de Mathias A. Ogi: l’amour du sport, la joie de vivre. La fondation Freude herrscht souhaite transmettre cela à la prochaine génération. «Nous voulons faire bouger les enfants», déclare Matthias Kuratli. C’est dans ce but que la fondation est active depuis 2010. Jusqu’à aujourd’hui, elle a soutenu plus de 870 projets. Les besoins sont très variés. Souvent, de minces contributions suffisent afin que les enfants puissent vivre des expériences sportives inoubliables. «Nous recevons des demandes de classes scolaires qui ne peuvent pas partir au ski ou d’équipes de courses qui ont besoin de nouveaux T‑shirts», raconte Matthias Kuratli. Le comité chargé de l’attribution des fonds vérifie que les demandes sont bien conformes au but de l’association et octroie les fonds.
Un irrépressible besoin de se dépenser
Depuis 2005, fit4future s’est établie comme une marque ayant pour objectif de faire la promotion du sport et de la santé auprès des écoles. En 2004, Hans-Dieter Cleven décide de créer une fondation portant son nom et lance ce programme. Ancien directeur financier et membre du conseil de surveillance de la société Metro AG, il décide à l’âge de 60 ans, soit après sa carrière professionnelle, de donner quelque chose en retour à la société suisse – de manière directe et sans détour. Début 2022, il décide de faire passer son nom au second plan. La fondation a repris le nom déjà bien établi du programme de promotion de la santé auprès des écoles et s’appelle désormais la fit4future foundation. Celle-ci continue sur la voie du succès et organise chaque année 400 événements fit4future. Le programme est gratuit pour les élèves. «Le fait qu’un tiers des écoles primaires de Suisse participent à “fit4future” montre que la demande est importante», déclare la présidente, Pascale Vögeli. La fondation leur propose un vaste programme sur les thèmes de l’activité physique, de l’alimentation et de la santé psychique. L’accent est mis sur la prévention et la promotion de la santé dès l’enfance. Tel était l’objectif du fondateur. «Hans-Dieter Cleven était convaincu que faire du sport régulièrement faisait beaucoup de bien: cela renforce notre santé, stimule notre bien-être psychique de manière agréable et favorise efficacement l’intégration, continue Pascale Vögeli. Le développement moteur et physiologique de l’enfant est stimulé et animé par ce besoin de se dépasser.» Mais la fondation n’entend pas encourager uniquement le développement physique. Pascale Vögeli ajoute: «L’activité physique et le sport stimulent le développement cognitif et émotionnel. Ainsi, les enfants découvrent le monde par des expériences sensorielles et cinétiques.» Pour finir, les expériences sportives positives contribuent aussi à renforcer la confiance en soi des enfants. Outre les écoles, la fit4future foundation est également active dans le domaine des loisirs. Elle propose des camps sportifs en collaboration avec 20 fédérations et 60 associations. «La demande est importante», déclare Pascale Vögeli, avant d’ajouter que le besoin d’activité physique des enfants est irrépressible. «Même si la consommation quotidienne de médias électroniques atteint pratiquement deux heures, 95% et 86% des enfants affirment que leur loisir préféré est respectivement “jouer dehors” et “faire du sport”.» Aussi, de manière générale, il n’est pas nécessaire de pousser les enfants à faire des activités physiques, ils en ont déjà naturellement envie.
Rapprocher l’ancienne et la nouvelle génération
Andrea Lang sait elle aussi très bien que les enfants ont naturellement envie de se dépenser. Cela constitue un véritable levier pour le travail de la co-directrice générale de la fondation Hopp-la. En effet, Hopp-la rapproche l’ancienne et la nouvelle génération en tirant parti des vertus fédératrices du sport. Les différentes offres parlent de manière ciblée aux enfants et à l’ancienne génération. Car malgré les décennies de différence d’âge, les ressemblances sont bluffantes. «De manière générale, nous savons que la force musculaire et l’équilibre augmentent puis diminuent au fil des années, déclare Andrea Lang. Les enfants n’ont pas encore développé toutes leurs capacités, les personnes âgées les perdent en raison du processus de vieillissement biologique.» Ainsi, la capacité de mouvement est à un niveau comparable pour ces deux générations. C’est pourquoi l’offre de Hopp-la fonctionne. Mais aussi parce que ces deux groupes ont beaucoup à s’apporter mutuellement. Les plus jeunes ont ce besoin de se dépenser. «Les enfants communiquent leur insouciance et leur enthousiasme pour les activités physiques aux personnes âgées, qui se laissent entraîner», déclare Andrea Land. Cela crée un lien émotionnel. Même si chaque groupe a des motivations et des besoins différents, les programmes fonctionnent parce qu’une certaine dynamique émerge de la rencontre de ces deux générations. L’offre se concentre sur les points communs. «Lorsqu’un enfant grimpe sur l’un des appareils, le grand-père ou la grand-mère réalise bien rapidement que l’enfant a besoin d’aide pour l’actionner», déclare Andrea Lang. Ce faisant, chacun va précisément réaliser les activités bonnes pour sa santé, ce que le programme recherche. Les deux générations s’encouragent mutuellement. Le «Geduldsfaden», que l’on trouve dans le jardin intergénérationnel Kappeli de Buchs, illustre bien comment cela stimule le mouvement. «En interne, c’est un projet modèle pour nous», déclare Andrea Lang. Le Geduldsfaden parle aux deux générations: l’enfant et la personne âgée conduisent ensemble un anneau de métal le long d’une barre en veillant à ne pas la toucher. Dans un même temps, ils doivent tenir en équilibre sur des troncs d’arbres couchés au sol. Cela stimule la capacité de concentration des enfants, et l’équilibre ainsi que la stabilité du torse des personnes âgées. Ce n’est pas uniquement son infrastructure qui fait du jardin intergénérationnel de Buchs un projet modèle, mais surtout la manière exemplaire dont un groupe d’entreprises local le fait vivre et le pérennise. Mais Hopp-la n’est pas seulement active sur les aires de jeu. Elle organise aussi des rencontres avec des programmes d’exercice physique dans les homes et les institutions pour personnes âgées. Plusieurs garderies ou jardins d’enfants y amènent régulièrement les enfants, qui passent ainsi du temps à se dépenser avec des personnes de la génération vieillissante. Dans tous les projets, deux composantes passent avant tout: l’intergénérationnalité et la promotion de la santé par l’activité physique. «C’est aussi cela qui fait la particularité de l’approche d’Hopp-la, les deux aspects de l’activité, l’un étant la promotion de la santé physique et psychique au fil de la vie et l’autre l’expérience sociale transgénérationnelle, déclare Andrea Lang. L’activité mutuelle est le noyau dur de cette approche.»
Bund und Philanthropie
Les vertus fédératrices et intégratives du sport en font sa force. Il contribue ainsi efficacement à la cohésion de la société. Il est bon pour la santé. C’est un enjeu économique. Il revêt différents rôles. Il est important à plein d’égards. En conséquence, de nombreuses organisations et diverses institutions s’engagent en faveur du sport. La Confédération en premier lieu. «La Confédération encourage le sport, en particulier la formation au sport», stipule l’article 68 de la Constitution fédérale. Le sport est enseigné à l’école. Et le plus grand programme de promotion du sport, Jeunesse+Sport, fête cette année son 50e anniversaire. Il propose chaque année 80’000 cours et camps dans 85 disciplines sportives. Plus de 630’000 enfants et adolescents profitent de cette offre. Un grand nombre de personnes s’impliquent également volontairement et bénévolement en dehors du cadre de l’offre de la Confédération. En Suisse, selon une étude de l’Office fédéral du sport, on compte 19’000 fédérations sportives et deux millions de membres actifs. Et pourtant, dans de nombreux domaines, seuls les engagements philanthropiques rendent possibles les offres de sports populaires ou de niche. La fondation Breitensport de Lucerne soutient de tels programmes. Son directeur, Hans Peter Lüthi, déclare: «Nous voulons aider les sports populaires. Nous pouvons ainsi apporter une contribution à la lutte contre la sédentarité et l’obésité.» Enfants, adolescents, mais aussi adultes – la fondation soutient des projets en faveur de toutes les tranches d’âge. Et souvent, ils ont aussi une dimension sociale. Ainsi, dans le canton d’Uri, la fondation a aidé le projet Midnight Basketball à s’établir. «Dans d’autres cantons comme l’Argovie ou Zurich, le concept a déjà bien fonctionné», raconte Hans Peter Lüthi. Mais en Uri, les gens étaient sceptiques. C’est la raison pour laquelle il s’est personnellement engagé afin que le projet puisse être mis en œuvre. Dans le cadre du Midnight Basketball, des gymnases restent ouverts le soir. On espère ainsi motiver des jeunes à venir faire du sport le samedi soir. La fondation a co-financé le projet en Uri pendant les trois premières années. Depuis, il a réussi à s’établir. Les subventions sont normalement limitées dans le temps, mais elles peuvent être prolongées au-delà de trois ans selon le projet. «Nous avons soutenu sept fois la traversée du lac des Quatre-Cantons», déclare Hans Peter Lüthi en faisant référence au Seeüberquerung. Cet engagement a porté ses fruits. Et il considère cela comme important. «La traversée du lac est un projet pertinent. Il s’accompagne de cours de natation et de journées d’entraînement», continue-t-il.
Un soutien inattendu
Le fait qu’Hans Peter Lüthi s’engage en faveur du sport a aussi à voir avec son histoire. En effet, il a participé aux Jeux olympiques de 1972 à l’épreuve d’aviron à quatre avec barreur. Et il a transmis son enthousiasme pour le sport à sa famille. Sa fille a pris part aux Jeux olympiques de Sydney et d’Athènes. Âgé de plus de 70 ans, il s’imagine bien lever le pied. «Mais à chaque fois, Arthur Waser, notre mécène et membre du conseil de fondation, me dit, du haut de ses 94 ans, que c’est encore jeune», déclare-t-il. Ce mécène bien connu de la région soutient avant tout des projets culturels. Il y a 15 ans, il s’est laissé convaincre par des amateurs de sport lucernois de créer la fondation Breitensport et de la soutenir à hauteur de 500’000 francs. «Nous sommes une fondation de flux», explique Hans Peter Lüthi. Arthur Waser et la fondation donatrice Asuera veillent à ce que la fondation dispose toujours de suffisamment de moyens. La fondation Asuera d’Hurden s’engage dans le domaine des technologies modernes ainsi que celui du sport et de l’activité physique. Il y a aussi un échange avec elle. «Et il peut arriver que nous lui transmettions un projet lorsque nous ne pouvons pas le prendre nous-mêmes», déclare-t-il. Dans tous les cas, il se réjouirait de pouvoir compter sur le soutien d’autres fondations donatrices. Cela permettrait de soutenir davantage de projets. «Cette année, nous recevons énormément de demandes liées au coronavirus», explique Hans Peter Lüthi. En temps normal, le conseil de la fondation traite 50 demandes par an. «Aujourd’hui, à la mi-avril, nous avons déjà reçu 40 demandes», précise-t-il. Ce sont au total 125’000 francs que la fondation octroie à près de 25 projets. Les bénéficiaires sont des associations des six cantons de Suisse centrale. D’ailleurs, Hans Peter Lüthi constate des différences cantonales claires. Il ne reçoit pratiquement aucune demande de la part du canton de Zoug ou des communes situées autour du lac de Zurich, par exemple. Il en conclut donc que ces régions n’ont pas vraiment besoin d’un soutien financier. Pour recevoir le soutien de la fondation, un projet doit être financé à hauteur de 50% et soumis par une fédération ou un club. La subvention s’étend généralement sur une période allant jusqu’à trois ans. Ce sont la plupart du temps des sommes d’environ 2000 francs, souvent même moins. «Freesnow Sattel est un projet typique», raconte Hans Peter Lüthi avec enthousiasme. Chaque enfant qui va à l’école là-bas peut faire du ski gratuitement pendant tout l’hiver. «C’est génial», déclare-t-il avec ferveur. Mais il arrive aussi que la fondation Breitensport prenne l’initiative. Chaque année, une fédération en profite – de manière totalement inattendue. En effet, la fondation recherche de son côté une fédération ayant besoin d’aide. «Chaque année, nous allons dans une région dans laquelle nous ne sommes encore jamais allés», déclare Hans Peter Lüthi. Et puis il passe les fédérations en revue. Ensuite, comme avec toutes les demandes, le conseil de la fondation décide de la fondation qui sera soutenue. «Vous êtes bien assis, j’espère», demande-t-il à chaque fois lorsqu’il contacte le président ou la présidente de la fédération pour lui dire qu’il ou elle pourra profiter de 5000 francs.
Appel lancé sur les réseaux sociaux
La fondation Freude herrscht réalise elle aussi des projets. Avec deux week-ends actifs à Kandersteg et Zermatt, ainsi que des journées de ski à Hasliberg, la fondation prend des initiatives de son côté. «Nous invitons des enfants qui n’auraient sinon pas cette chance, déclare Matthias Kuratli. Nous invitons soit des enfants à titre individuel, soit des classes entières.» Cette année, la fondation a lancé une invitation à participer à une journée de ski à Hasliberg par le biais des réseaux sociaux. L’idée: «Puisque de nombreuses journées de ski ont été annulées en raison du coronavirus, nous avons voulu proposer une petite consolation», explique-t-il. La demande a été importante. Pour le choix des classes, la fondation a tenu à observer un principe de diversité. Des classes de différentes parties du pays ont finalement pu profiter d’une journée de ski. Des enfants de différentes écoles se sont retrouvés pour faire du ski et rencontrer de nouveaux camarades. «L’appel sur les réseaux sociaux a très bien fonctionné», déclare Matthias Kuratli. Mais ceux qui n’ont pas pu en profiter cette année peuvent continuer à espérer. Ils n’ont pas reçu un refus définitif, mais ont une nouvelle chance d’être sélectionnés la prochaine fois, maintenant qu’ils sont inscrits. Afin que les futurs projets puissent être mis en œuvre, la fondation compte aussi sur des événements caritatifs. Elle organise ainsi deux tournois de golf. «Ski for Kids est aussi un projet purement caritatif», explique Matthias Kuratli. Des personnalités du monde du sport, de l’économie et de la culture font du ski à cette occasion. Des sponsors paient les frais d’inscription afin qu’il soit possible de passer la journée et de faire du ski avec Mike von Grünigen, champion du monde, par exemple. Chaque personnalité est accompagnée par cinq skieurs et skieuses. Pour chacune des 14 équipes, une entreprise comme Swisscom ou BKW va sponsoriser les kilomètres parcourus par les participants. Fort heureusement, la fondation a deux gros avantages pour attirer les sponsors. «Nous faisons bouger les enfants, déclare Matthias Kuratli, et nous ressentons le rayonnement de l’ancien conseiller fédéral Adolf Ogi. C’est très positif, souligne-t-il. Son nom est une véritable garantie. Il inspire la confiance.» À titre d’ancien directeur de la fédération de ski, il dispose d’un grand réseau. Dans l’entourage d’Adolf Ogi, beaucoup sont prêts à donner quelque chose en retour. Ainsi, Ryan Regez, médaillé d’or à l’épreuve de skicross aux Jeux olympiques, ou encore le musicien et entrepreneur Mark Trauffer acceptent de participer afin de s’engager en faveur des enfants. Et la fondation organise aussi l’événement caritatif «Blausee-Schwimmen». Les participants doivent payer pour nager dans le lac. Malgré ces manifestations efficaces, les événements caritatifs ne constituent que 15% du budget. «Le reste provient des contributions de donatrices et donateurs, précise Mattias Kuratli. Il peut s’agit de contributions importantes de plusieurs milliers de francs, mais aussi de billets de 20 francs que nous recevons dans des enveloppes». Et pour finir, Adolf Ogi lui-même apporte son soutien. «Lorsque notre président donne des conférences, il ne demande aucun cachet, il incite plutôt les organisateurs à verser une contribution à la fondation.»
Charity Night
La Charity Night est une grande manifestation de la fondation Laureus. «Nous organisons également un week-end Sport For Good et d’autres événements de collecte de fonds, déclare Martin Wittwer. Bien évidemment, la collecte de fonds est au cœur de ces événements.» Mais pas uniquement. Le public et les organisations doivent se familiariser avec leurs travaux. Les donateurs peuvent assister aux programmes sportifs à caractère social et partager ces expériences avec les ambassadrices et ambassadeurs qui endossent le rôle important de modèle pour les enfants et adolescents. «Ils les motivent à pratiquer une activité physique régulière, mais aussi à croire en leurs rêves, à relever des défis et à en tirer des leçons qui font grandir», ajoute-t-il. Ainsi, ils voient directement ce que le sport peut leur apporter: «Le sport transmet des valeurs comme l’esprit d’équipe, le respect, la discipline et le fair-play – des valeurs qui aident les enfants et adolescents dans leur quotidien à l’école ainsi que lors des formations professionnelles, et qui favorisent l’égalité des chances», continue Martin Wittwer. Les partenariats aident à concrétiser ces projets, notamment lorsque les partenaires et créateurs de la fondation internationale sont IWC et Mercedes Benz. En Suisse, le Groupe Mutuel ainsi que MSS Holding AG sont les partenaires nationaux de Laureus. Afin que la collaboration soit efficace, Laureus noue également des partenariats avec d’autres fondations. En tant que fondation donatrice classique, elle collabore aux camps sportifs de fit4future. Martin Wittwer: «De notre côté, nous assurons un soutien financier, un accompagnement pour le contenu et l’implication de nos ambassadrices et ambassadeurs, tout en veillant à ce que nos événements leur offrent une bonne visibilité.» Ensemble, les deux fondations motivent les enfants et adolescents à pratiquer une activité physique régulière et leur garantissent un accès avec le moins de restrictions possible à l’offre. Ce jeune partenariat fonctionne déjà très bien. «Les grands axes de Laureus, la promotion de la santé et de l’intégration, sont en parfait accord avec les nôtres, déclare Pascale Vögeli. D’un côté, Laureus est une précieuse donatrice, d’un autre, nous offrons une plateforme de qualité aux ambassadeurs et athlètes de Laureus grâce à nos camps polysportifs.» En outre, la fit4future foundation entretient d’autres partenariats de très longue date. Ce faisant, la qualité est toujours au premier plan. C’est la seule manière de s’assurer que cela fonctionne sur le long terme. À cela s’ajoutent la transparence, la confiance et des valeurs communes, notamment en ce qui concerne les projets scolaires. «Dans les partenariats avec les entreprises dans le domaine scolaire, il est important de montrer dès le début les possibilités et les limites infranchissables, déclare Pascale Vögeli. Ainsi, un placement de produit dans une école, ce n’est pas possible. Mais les écoles nous connaissent et savent que nous respectons ces principes éthiques.»
Une croissance rapide
La fondation Hopp-la a connu une croissance rapide. L’importante demande à laquelle elle fait face la met à rude épreuve. La fondation souhaite petit à petit se retirer des activités opérationnelles et aider les autres grâce à des conseils et à son expérience. «En tant que centre de compétence national, nous contribuons à diffuser et à ancrer la promotion de la santé et de l’activité physique intergénérationnelle dans toute la Suisse», déclare Andrea Lang. Hopp-la sensibilise, habilite et conseille des actrices et acteurs de la société civile, de l’administration et de la politique tout en soutenant le travail en réseau. La constitution d’un réseau dédié à l’activité physique et aux rencontres intergénérationnelles est un facteur de réussite qui va permettre de toucher un vaste pan de la population et de la sensibiliser à ce sujet. Diverses organisations comme Pro Senectute constituent les experts et expertes de ces groupes cibles. «Ainsi, il est possible d’intégrer l’approche intergénérationnelle de promotion de l’activité physique dans les structures locales, ce qui est crucial pour bien l’ancrer et la pérenniser», déclare Andrea Lang. En se retirant vers une activité de conseil, la fondation retourne à ses racines. Tout a commencé avec un travail scientifique, le mémoire de master de Debora Junker-Wick, la co-présidente. Elle a ressenti le besoin de prolonger son travail dans la pratique. Cela a abouti en 2014 à la création de la fondation, sur la base des travaux de Lukas Zahner. Le professeur désormais émérite des sciences de l’entraînement et de l’activité physique au département du sport, de l’activité physique et de la santé de l’Université de Bâle est une figure importante de la recherche dans le domaine. «Il a alors choisi de concentrer ses efforts dans le domaine de la promotion de l’activité physique sur les seniors et les enfants», déclare Andrea Lang. La prévention des chutes chez les seniors et l’inactivité croissante chez les jeunes et les personnes âgées ainsi que la problématique des chutes qui en résulte et coûte des millions de francs suisses chaque année sont des sujets qui l’intéressent tout particulièrement. Les relations intergénérationnelles, les conditions de vie modernes et l’utilisation d’espaces libres constituaient des défis actuels de politique sociale et sanitaire et l’arrière-plan pour la création de la fondation Hopp-la. Lukas Zahner est à l’initiative de l’idée de la fondation et continue de faire partie du conseil de la fondation. Puisque le projet Hopp-la a vu le jour au département du sport, de l’activité physique et de la santé de l’Université de Bâle, il se base sur des faits et des preuves depuis le début. «Étant donné la manière dont il a vu le jour, l’accent a systématiquement été mis au cours de ces dernières années sur la base scientifique et nous avons pu intégrer de nombreuses découvertes dans les offres d’Hopp-la», déclare Andrea Lang.