Foto: Guillaume Perret

Le débat public infor­ma­tif est précieux, essentiel et menacé.

Comment la démolition du paysage médiatique se transforme en bouleversement.

La phil­an­thro­pie en a parti­cu­liè­re­ment besoin: toute personne qui s’engage dans un but d’utilité publi­que gagne sa légiti­mité à partir d’une confron­ta­tion publi­que basée sur des faits. L’utilité publi­que ne peut pas être déter­mi­née en petit comité, car elle concerne tout le monde. Avec la crise des médias, l’ensemble des actri­ces et acteurs sociaux, y compris les fonda­ti­ons et les phil­an­thro­pes, doivent remettre leur rôle en question.

Le soutien des médias est un défi. Le secteur est en pleine trans­for­ma­tion et dans de nombreux cas, il s’agit même d’un boule­ver­se­ment. La numé­ri­sa­tion a usé le modèle de finance­ment de nombreux grou­pes média­ti­ques. L’évolution tech­no­lo­gi­que trans­forme à la fois le travail des jour­na­lis­tes et la consom­ma­tion média­tique. Un chan­ge­ment fonda­men­tal de la gestion de l’information et du progrès tech­no­lo­gi­que favo­rise la produc­tion et la diffu­sion de faus­ses infor­ma­ti­ons. Il est impos­si­ble de préd­ire à quoi ressem­blera le paysage média­tique de demain. Nous n’en avons pas (encore) la recette, même du côté de la poli­tique. La ques­tion de savoir comment l’État doit soute­nir les médias reste ouverte. Les discus­sions sont bloquées. Pour la phil­an­thro­pie, en revan­che, la voie est libre: notre tour d’horizon montre qu’elle travaille depuis long­temps et avec toujours plus d’ardeur sur le paysage média­tique du futur. Les bail­leurs et bail­leu­ses de fonds sont confron­tés à une tâche inté­res­sante qui consiste à renforcer l’indépendance des médias, sans les rendre dépen­dants d’eux-mêmes.

Leurs atouts sont convain­cants: c’est plus rapide et plus direct que l’aide publi­que. La phil­an­thro­pie peut expé­ri­men­ter des modè­les et des déve­lo­p­pe­ments qui ne parvi­en­dront peut-être jamais à trou­ver leur place, mais qui, en cas d’échec, contri­bue­ront gran­de­ment à faire évoluer l’ensemble du marché. Elle renforce ainsi le jour­na­lisme indé­pen­dant et la démo­cra­tie. Il s’agit là d’une contri­bu­tion dont la valeur ne saurait être sure­sti­mée actuellement.

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