La diver­sité est multiple

Un reflet de la société

Les conseils de fonda­tion reflè­tent à bien des égards les désé­qui­li­bres existants de notre société. Dans le même temps, les membres de conseil de fonda­tion témoig­n­ent d’une grande diver­sité à différ­ents niveaux.

63 886 person­nes sont enga­gées en Suisse dans des conseils de fonda­tion. Selon le Rapport sur les fonda­ti­ons 2022, la plupart, soit 92%, ne déti­ent qu’un seul des 70 043 mandats de conseils de fonda­tion. La part des hommes est plus importante à 68%. Les hommes déti­en­nent égale­ment plus­ieurs mandats: 87% des person­nes possé­dant plus de cinq mandats sont des hommes.

La majo­rité souhaite plus de diversité

Laeti­tia Gill et Dr Aline Kratz-Ulmer ont enquêté dans leur récente publi­ca­tion «Diver­sité et conseils de fonda­ti­ons d’utilité publi­que en Suisse» sur le degré de diver­sité compo­sant les conseils de fonda­tion. Dans leur sondage, la parti­ci­pa­tion des femmes (47%) est surre­pré­sen­tée par rapport à leur présence dans les conseils de fonda­tion. L’étude montre aussi que le désé­qui­libre ne concerne pas uniquement les sexes, mais aussi l’âge.

36% des person­nes inter­ro­gées ont entre 50 et 59 ans, 31% ont plus de 60 ans et seuls 11% ont moins de 40 ans. «C’est inté­res­sant de noter que toutes les tran­ches d’âge s’accordent à dire que la diver­sité est un avan­tage.» », dit Laeti­tia Gill. En revan­che, les diffé­ren­ces appa­rais­sent dans l’évaluation de leur propre conseil car « plus une personne est âgée, plus elle considère que le conseil est diver­si­fié.» Cette diffé­rence s’observe égale­ment selon le genre des person­nes répond­an­tes. « Les femmes esti­ment, contrai­re­ment aux hommes, que leur conseil de fonda­tion est moins diver­si­fié», dit-elle.

Pas une fin en soi

L’homogénéité se voit égale­ment dans la forma­tion. 79% possè­dent un diplôme acadé­mi­que. 15% ont fréquenté une haute école spécia­li­sée. Une majo­rité de 73% qui souhai­terait que l’on accorde plus d’importance à la diver­sité mais, comme le fait remar­quer, Laeti­tia Gill, les diver­si­tés ne sont pas toujours faci­les à iden­ti­fier. «Il ne faut pas oublier la diver­sité invi­si­ble. Par exemple, il est possi­ble d’avoir un conseil composé de cinq person­nes euro­pé­en­nes, occi­den­ta­les, avec un membre ayant grandi en Afri­que, un autre en Asie, etc.», observe-t-elle. Le multi­l­in­gu­isme de la Suisse repré­sente d’ailleurs aussi une diver­sité qui n’est pas toujours visi­ble. La dyna­mi­que de groupe permet­trait de prendre des décis­i­ons. La diver­sité des membres du conseil, lorsqu’elle est accom­pa­gnée par un leader­ship inclu­sif, favo­ri­sera une dyna­mi­que de groupe stimu­lante et inno­vante. De plus, elle souli­gne qu’une limi­ta­tion de la durée des fonc­tions (seules 2% des fonda­ti­ons inter­ro­gées en ont une) conduit à un renou­vel­le­ment péri­odi­que du conseil. Laeti­tia Gill reti­ent un point important: «La diver­sité n’est pas souhai­ta­ble juste pour le prin­cipe de diver­sité. Nous la considé­rons comme un moyen de rendre les fonda­ti­ons plus efficientes.»

«Amélio­rer et mieux faire connaître ce qui existe déjà»

Andri Silber­schmidt, membre du conseil de fonda­tion de Swiss Entre­pre­neurs Foundation

«Comme dans tous les domaines de la vie, beau­coup de choses ont déjà été entre­pri­ses sans être forcé­ment connues de tous», dit Andri Silber­schmidt à propos du potentiel d’amélioration de la colla­bo­ra­tion entre l’économie, la poli­tique et le monde des fonda­ti­ons. «Selon moi, il existe déjà un potentiel de syner­gie entre les diffé­ren­tes initia­ti­ves afin d’améliorer et de mieux faire connaître ce qui existe déjà, sans devoir créer constam­ment de nouvel­les initia­ti­ves», expli­que le conseil­ler natio­nal et vice-prési­dent du PLR Suisse. Il connaît bien les trois secteurs. Après un appren­tis­sage à la Banque canto­nale de Zurich, il a co-fondé l’entreprise de restau­ra­tion Kaisin. Son mandat en tant que membre du conseil de Swiss Entre­pre­neurs Foun­da­tion s’inscrit dans cet enga­ge­ment plus général.

Passe­relle vers la politique

Andri Silber­schmidt estime que, fonda­men­ta­le­ment, la Suisse est un bon endroit pour entre­prendre. «Bien évidem­ment, je ne suis pas satis­fait de toutes les condi­ti­ons-cadres», avoue-t-il. «Je m’engage donc au parle­ment pour appor­ter diver­ses amélio­ra­ti­ons.» Il s’engage ainsi pour la numé­ri­sa­tion du proces­sus de créa­tion d’entreprises et pour faci­li­ter l’accès au person­nel et au capi­tal. Et les préoc­cu­pa­ti­ons des start-ups sont égale­ment prises en compte dans le travail poli­tique d’Andri Silber­schmidt. «Avec la fonda­tion du groupe parle­men­taire Start­ups und Unter­neh­men­tum, nous avons posé la première pierre vers une meil­leure impli­ca­tion des beso­ins de start-ups en poli­tique», expli­que-t-il. Le conseil­ler de fonda­tion de Swiss Entre­pre­neurs Foun­da­tion fait la jonc­tion avec cet enga­ge­ment poli­tique. Car le fait d’avoir de bonnes condi­ti­ons-cadres léga­les fait égale­ment partie des préoc­cu­pa­ti­ons de la fonda­tion. «La Swiss Entre­pre­neurs Foun­da­tion s’engage pour un écosys­tème de start-ups vivant et fonc­tion­nant correc­te­ment», selon lui. La fonda­tion propose son soutien aux start-ups dans leur phase de crois­sance et de déve­lo­p­pe­ment inter­na­tio­nal. Elle aide à ce qu’une fonda­tion ne s’oriente pas en premier lieu vers le rende­ment, ou à ce qu’elle ne soit pas soumise à un cadre régle­men­taire comme avec l’État. «Une fonda­tion peut se cons­acrer de manière désin­té­res­sée à la cause qu’elle défend et s’engager pour un écosys­tème solide, sans être partie», dit-il. Il a été élu conseil­ler de fonda­tion il y a un an. «Le travail dans un conseil de fonda­tion est réel­le­ment porteur de sens et cette seule raison devrait le rendre suffi­sam­ment attra­yant.» Andri Silber­schmidt est consci­ent des efforts qu’un mandat de conseil­ler de fonda­tion requiert et il est prêt à mettre à l’épreuve cet enga­ge­ment non rému­néré: «Si la charge de travail est trop importante, une indem­ni­sa­tion devrait alors être envisagée.»

«Le sujet de la vieil­lesse est captivant»

Eveline Widmer-Schlumpf, prési­dente du conseil de fonda­tion de Pro Senec­tute Suisse

«Le sujet de la vieil­lesse est capti­vant sur tous les points», déclare Eveline Widmer-Schlumpf pour expli­quer ce qui la motive à s’engager chez Pro Senec­tute Suisse. C’est pour cette raison que l’ancienne conseil­lère fédé­rale a répondu favora­blem­ent lors­que la commis­sion de sélec­tion l’a solli­ci­tée en 2017 pour la prési­dence du conseil de fonda­tion de la plus grande orga­ni­sa­tion spécia­li­sée et presta­taire de services pour les ques­ti­ons liées à la vieil­lesse en Suisse. Elle considère que le dialo­gue entre les géné­ra­ti­ons est un important prére­quis pour forger, égale­ment à l’avenir, le socle d’un système social fonc­tion­nel. Les tâches de l’organisation doivent donc aussi être pensées dans le contexte des beso­ins et des préoc­cu­pa­ti­ons des futures person­nes âgées. «Il s’agit de missi­ons passi­on­nan­tes pour lesquel­les je conti­nue à m’engager avec plai­sir, confor­mé­ment à la vision de Pro Senectute.» 

Les person­nes âgées sont une ressource essentielle

Le chan­ge­ment démo­gra­phi­que et le sujet de la vieil­lesse revêtent diver­ses importances pour le domaine des fonda­ti­ons. C’est pour­quoi de nombreu­ses person­nes âgées s’engagent dans les conseils de fonda­tion. Selon Eveline Widmer-Schlupf, le conseil de Pro Senec­tute est bien repré­senté au niveau des âges avec un équi­libre des sexes. Eveline Widmer-Schlumpf expli­que que si les jeunes géné­ra­ti­ons sont géné­ra­le­ment sous-repré­sen­tées dans les conseils de fonda­tion, cela provi­ent du fait que les jeunes gens sont souvent très occu­pés par leurs emplois et leur famille et peuvent diffi­ci­le­ment assu­mer d’autres enga­ge­ments. Selon elle, en Suisse, le travail béné­vole est prin­ci­pa­le­ment effec­tué par des person­nes âgées de 65 à 75 ans. Les person­nes âgées repré­sen­tent donc une ressource énorme pour la société. «Nous sommes convain­cus que leur contri­bu­tion sera de plus en plus deman­dée à l’avenir, surtout en raison du manque de person­nel quali­fié. Parce qu’ils sont béné­vo­les, ils sont indis­pens­ables pour notre société», dit-elle en citant notam­ment la prise en charge de parents âgés, l’engagement dans la culture et dans les services sociaux, mais égale­ment dans la garde des petits-enfants. Pour utili­ser ce potentiel, elle encou­rage à inves­tir dans l’implication et la colla­bo­ra­tion des béné­vo­les. Elle souti­ent égale­ment le fait qu’une discus­sion doit avoir lieu sur la compré­hen­sion du travail béné­vole, surtout en ce qui concerne son indem­ni­sa­tion. «Le travail béné­vole n’est pas gratuit», dit-elle. En tant que prési­dente du conseil de fonda­tion de Pro Senec­tute Suisse, elle compte contin­uer à s’engager person­nel­le­ment au niveau des préoc­cu­pa­ti­ons de la popu­la­tion vieil­lis­sante. Eveline Widmer-Schlumpf résume ainsi son attrait pour sa mission: «Mon travail pour Pro Senec­tute est capti­vant, moti­vant et plein de sens».

«S’engager pour les plus vulnérables»

Martin Candi­nas, conseil­ler de fonda­tion d’ARGO

«Les préoc­cu­pa­ti­ons des person­nes attein­tes de défi­ci­en­ces étai­ent déjà très importan­tes à mes yeux lors­que j’étais au Grand Conseil», expli­que Martin Candi­nas, vice-prési­dent du Conseil natio­nal. Il suppose aujourd’hui que c’est grâce à son enga­ge­ment passé qu’on lui a demandé, il y a main­ten­ant dix ans de cela, d’intégrer le conseil de fonda­tion d’ARGO. À l’époque, il était déjà membre actif de la commis­sion canto­nale de Pro Infir­mis Grisons. La fonda­tion ARGO s’engage en faveur des person­nes attein­tes de handi­cap dans les Grisons. Elle agit pour l’intégration sociale et profes­si­on­nelle. À cet effet, elle offre des places proté­gées de loge­ment, de travail et de struc­ture de jour. De plus, la fonda­tion propose des forma­ti­ons et des emplois pour la mise en œuvre de mesu­res d’intégration profes­si­on­nelle et sociale.

Forme mixte entre l’État et le marché

«La fonda­tion comble une lacune importante du système», dit Martin Candi­nas. Il est convaincu qu’une fonda­tion est la forme idéale. Elle remplit mieux ses missi­ons que l’État. Grâce à sa struc­ture décen­tra­li­sée avec des empla­ce­ments à Coire, Ilanz, Davos, Tiefen­cas­tel et Surava, la fonda­tion agit direc­te­ment auprès des person­nes concer­nées et des entre­pri­ses. «Nous connais­sons les beso­ins de la société et de l’économie», dit-il. Comme il n’y a pas d’argent à gagner avec ce mode de fonc­tion­ne­ment, il ne voit pas comment l’économie privée pour­rait gérer cette fonc­tion. Martin Candi­nas voit les fonda­ti­ons comme une solu­tion mixte entre l’État et le marché. ARGO colla­bore avec l’économie. Elle remplit à la fois les mandats de presta­ti­ons des pouvoirs publics et travaille conjoin­te­ment avec les offices AI. En accord avec l’idée fédé­rale de la Suisse, les tâches doivent être exécu­tées au plus bas niveau possi­ble. «C’est pour­quoi l’État a inté­rêt à prendre soin des fonda­ti­ons», expli­que l’homme poli­tique de centre. «Toutes les tâches qui sont remplies ou soute­nues par les fonda­ti­ons ne sont pas à la charge de l’État.» Afin que la fonda­tion puisse remplir son rôle, elle doit égale­ment être solli­ci­tée. Selon lui, elle doit contin­uer à se déve­lo­p­per et adap­ter les beso­ins de l’économie et de la société. Pour qu’AGRO puisse répondre à cette exigence, elle a adapté la struc­ture orga­ni­sa­ti­on­nelle des quatre ateliers, inves­tit dans la numé­ri­sa­tion et souhaite rele­ver le défi de l’automatisation. ARGO peut ainsi agir pour la société et dépas­ser son objec­tif premier. «ARGO contri­bue large­ment à la cohé­sion de la société et des régions dans les Grisons», dit-il. C’est cet objec­tif qui motive Martin Candi­nas à s’engager dans le conseil de fonda­tion. Il affirme: «ARGO s’engage pour les indi­vi­dus les plus vulné­ra­bles de notre pays. Qu’y a‑t-il de plus beau?»

«Un mandat au conseil de fonda­tion est un privilège»

Angela Muel­ler, membre du conseil de fonda­tion de la fonda­tion faîtière Corymbo

Angela Muel­ler a été infor­mée de la posi­tion vacante au conseil de fonda­tion de la fonda­tion faîtière Corymbo via son réseau profes­si­on­nel. Depuis l’obtention de son diplôme univer­si­taire, elle travaille dans le secteur des orga­ni­sa­ti­ons non gouver­ne­men­ta­les. C’est pour­quoi elle a immé­dia­te­ment été inté­res­sée par cet enga­ge­ment. «Le courant est tout de suite passé, car les valeurs de Corymbo corre­spon­dent à mes valeurs person­nel­les et profes­si­on­nel­les», expli­que-t-elle. Angela Muel­ler siège au conseil de fonda­tion de Corymbo depuis janvier 2021. Ce qui l’attire parti­cu­liè­re­ment, en plus du cont­act avec les dona­tri­ces et dona­teurs, c’est la diver­sité des sujets trai­tés par la fonda­tion faîtière. Corymbo souti­ent des projets cultu­rels, écolo­gi­ques et sociaux. Par exemple, Corymbo souti­ent des projets pour une agri­cul­ture à la fois dura­ble et sociale, que ce soit dans le pays ou à l’étranger. «Ces acteurs ont, au début, souvent besoin d’un finance­ment initial, ils ne peuvent géné­rer des reve­nus qu’à moyen terme et ne peuvent contin­uer sans soutien finan­cier», expli­que-t-elle. «Il en va de même pour les projets visant à assurer la subsis­tance des jeunes par la forma­tion profes­si­on­nelle, par exemple en tant qu’expert en éner­gie solaire au Kenya.» Elle considère que c’est un privilège de pouvoir défendre des projets aussi inno­vants au conseil de fondation.

Pouvoir faire le bien

La fonda­tion faîtière Corymbo fête son 20e anni­ver­saire cette année. Ce n’est pas un hasard si Angela Muel­ler vient de s’engager dans la fonda­tion faîtière. Elle considère qu’il s’agit de l’avenir des fonda­ti­ons. «Souvent, les fonda­ti­ons défi­nis­sent un objec­tif trop étroit. Et les fonds restent bien au chaud à la banque», dit-elle. Pour­tant, le but d’une fonda­tion est d’apporter les moyens finan­ciers aux bonnes person­nes ou aux grou­pes cibles souhai­tés. Selon Angela Muel­ler, une fonda­tion faîtière consti­tue bien souvent une meil­leure solu­tion que la créa­tion de sa propre fonda­tion. Elle estime qu’il est du devoir du conseil de fonda­tion d’être sensi­ble aux déve­lo­p­pe­ments de la scène des fonda­ti­ons et de pouvoir évaluer quels projets sont porteurs d’avenir. Pour cela, il est utile de dispo­ser d’une grande diver­sité au sein du conseil de fonda­tion, ce qui permet égale­ment de parta­ger les connais­sances. En effet, elle considère justem­ent que le potentiel des fonda­ti­ons réside dans leur capa­cité d’innovation. «Les fonda­ti­ons privées ont la possi­bi­lité d’assumer un rôle précur­seur et de réagir de manière proac­tive aux défis de l’avenir», expli­que Angela Muel­ler. «Elles doivent se défaire des struc­tures et des façons de penser habi­tu­el­les et s’ouvrir à la nouveauté, dans tous les domaines. C’est ainsi que le chan­ge­ment peut avoir lieu.» Dans l’atmosphère pessi­miste qui règne actu­el­le­ment dans le monde, elle est fasci­née par la force d’innovation avec laquelle les peti­tes ONG réali­sent de gran­des choses malgré leurs faibles ressour­ces. «Il y a vrai­ment beau­coup de monde qui se donne du mal pour rele­ver les défis actuels», affirme Angela Muel­ler. «Cela me fascine et m’inspire.»

«C’est la ressource la plus importante»

Heinz Karrer, prési­dent du conseil de fonda­tion de l’UniBE Foundation

«La forma­tion est la base de la paix et de la démo­cra­tie», affirme Heinz Karrer, avant d’ajouter: «et la ressource la plus importante de la Suisse». Selon l’ancien CEO de Axpo et prési­dent de econo­mie­su­isse, elle serait la condi­tion pour que la Suisse dispose d’un person­nel compé­tent. Il n’est pas éton­nant qu’il ait accepté la prési­dence du conseil de fonda­tion de l’UniBE Foun­da­tion, crée en 2021, suite à la solli­ci­ta­tion du recteur de l’Université de Berne, Chris­tian Leumann, ainsi que de l’ancien vice-recteur à la recher­che, Daniel Candinas.

Renforcer le rayon­ne­ment scientifique

L’UniBE Foun­da­tion est une fonda­tion d’intérêt géné­ral de l’Université de Berne qui souti­ent la recher­che, l’enseignement et la forma­tion conti­nue à l’Université de Berne. Heinz Karrer énonce un objec­tif clair: «Nous voulons soute­nir l’Université de Berne dans la mise en œuvre de sa stra­té­gie afin de lui appor­ter une visi­bi­lité et un rayon­ne­ment scien­ti­fi­ques encore plus importants.» L’université doit contin­uer de comp­ter parmi les 120 meil­leu­res univer­si­tés au monde. Dans certai­nes disci­pli­nes, elle fait même partie du top dix. Pour que la fonda­tion puisse travail­ler effi­ca­ce­ment, Karrer considère que le cont­act direct avec les cher­cheurs est extrê­me­ment utile. Cela permet égale­ment de moti­ver les membres du conseil de fonda­tion. Plus ils subven­ti­on­nent de projets concrets et attra­yants, plus le travail serait inté­res­sant, grati­fi­ant et facile, selon Heinz Karrer. Il accorde une importance crois­sante aux coopé­ra­ti­ons natio­na­les et inter­na­tio­na­les. «L’échange scien­ti­fi­que ne connaît pas de fron­tiè­res canto­na­les ou natio­na­les», déclare-t-il. «La colla­bo­ra­tion entre les univer­si­tés et les orga­ni­sa­ti­ons de toute sorte permet d’accélérer l’innovation.» Il observe ici une évolu­tion réjouis­sante. L’intensité des coopé­ra­ti­ons s’est forte­ment déve­lo­p­pée. Il estime que les défis concer­nent surtout le besoin en ressour­ces, les condi­ti­ons-cadres léga­les ainsi que l’administration et la coor­di­na­tion. Heinz Karrer estime qu’il n’est pas problé­ma­tique que l’UniBE Foun­da­tion soit active dans un paysage univer­si­taire dans lequel des fonda­ti­ons pros­pè­res exis­tent déjà. Au contraire. L’objectif commun les rappro­che: «Toute nouvelle fonda­tion pros­père aide à renforcer le pôle de recher­che et de forma­tion suisse.»

«Nous devri­ons affron­ter les problè­mes coll­ec­tifs de façon collective.»

Shruti Patel, membre du conseil de fonda­tion de Biovision

«Quicon­que travaille dans la coopé­ra­tion du déve­lo­p­pe­ment a des objec­tifs simi­lai­res et devra proba­blem­ent faire face aux mêmes défis», expli­que Shruti Patel. «Nous devri­ons faire plus d’efforts pour abor­der ces défis et les affron­ter de façon coll­ec­tive.» C’est pour­quoi elle aime­rait aussi avoir plus d’interactions avec les membres des autres conseils de fonda­tion. Shruti Patel est membre du conseil de fonda­tion de Biovi­sion. Elle trouve que les discus­sions avec les autres membres sont très instruc­ti­ves. «Nous avons tous des expé­ri­en­ces et origi­nes diffé­ren­tes, ce qui fait que nos échan­ges sont toujours riches.»

Le sujet de la diversité

Actu­el­le­ment, Shruti Patel travaille en tant que maître de confé­ren­ces au NADEL, le centre pour le déve­lo­p­pe­ment et la coopé­ra­tion de l’EPF de Zurich. Elle a été surprise d’être invi­tée à rejoindre le conseil de fonda­tion bien qu’elle soit consci­ente que la diver­sité est une ques­tion très actu­elle et qu’en tant que femme avec des origi­nes en Afri­que, ses points de vue sont précieux. Elle a accepté, car elle connaît le travail, l’esprit et l’ambition de l’équipe de Biovi­sion. Elle a elle-même travaillé dans l’organisation huma­ni­taire pendant cinq ans. Elle est aujourd’hui membre du conseil de fonda­tion, et ce, depuis juin 2021. Elle conti­nue à voir le potentiel d’interaction entre ses deux domaines de travail: la recher­che et les ONG. Elle a remar­qué que les cher­cheurs ont tendance à se tour­ner vers les travaux prati­ques dans le but de coll­ec­ter des données. «C’est justem­ent la démar­che inverse que nous devri­ons adop­ter: comment intro­duire les travaux prati­ques dans la recher­che?», dit-elle. Comment cela pour­rait-il chan­ger notre façon de penser la science? Elle souli­gne: «Cette inter­ac­tion doit être perma­nente. C’est très important!» Elle atta­che une grande importance à la cons­truc­tion d’un écosys­tème qui inclut les œuvres cari­ta­ti­ves et elle considère que les condi­ti­ons en Suisse sont tout à fait posi­ti­ves. Une étude du NADEL qu’elle a menée l’an passé a révélé que 36% des rési­dents suis­ses font des dons aux orga­ni­sa­ti­ons desti­nées à lutter contre la pauvreté dans le monde. Dans les autres pays à reve­nus élevés, les chif­fres sont de 20%. «La popu­la­tion suisse est géné­reuse et a tendance à s’engager acti­ve­ment dans les œuvres cari­ta­ti­ves», remar­que Shruti Patel.

«C’est un enga­ge­ment personnel»

Maria Torta­jada, membre du conseil de fonda­tion de la Ciné­ma­t­hè­que suisse

Photo: Félix Imhof © UNIL

Grâce à son mandat au sein du conseil de fonda­tion, Maria Torta­jada peut à la fois vivre sa passion et soute­nir ses recher­ches, et ainsi faire avan­cer la fonda­tion avec ses connais­sances spécia­li­sées. Elle enseigne l’histoire et l’esthétique du cinéma à l’Université de Lausanne et fait partie du conseil de fonda­tion de la Ciné­ma­t­hè­que suisse. «C’est un enga­ge­ment person­nel», déclare-t-elle en ajou­tant: «il est évident que cela a du sens pour moi et pour la fonda­tion». Lorsqu’un mandat au sein du conseil de fonda­tion lui a été proposé en 2011, il lui a semblé natu­rel de l’accepter. Aupa­ra­vant, elle avait orga­nisé des événe­ments et colla­boré avec les archi­ves. En outre, elle dépend des fonds d’archives pour son travail de recher­che. À l’inverse, les archi­vis­tes de la Ciné­ma­t­hè­que suisse conti­nuent de suivre des cours à l’université. Ainsi, ces deux insti­tu­ti­ons aux missi­ons diffé­ren­tes se complè­tent bien.

Une importance mondiale

Contrai­re­ment à la biblio­t­hè­que de l’université, les archi­ves ont une mission triple. Premiè­re­ment, elles conser­vent les films, indé­pen­dam­ment de leur support. Deuxiè­me­ment, elles veil­lent à la conser­va­tion des appareils et des tech­ni­ques. Le person­nel doit être capa­ble de se servir des anci­ens appareils et connaître les tech­ni­ques moder­nes. Enfin, les archi­ves conser­vent l’histoire du cinéma et du film suisse. Bien qu’il s’agisse d’une insti­tu­tion privée, celle-ci revêt une importance commu­nale, canto­nale et natio­nale. «Il s’agit d’une insti­tu­tion extrê­me­ment importante», affirme Maria Torta­jada à propos de la Ciné­ma­t­hè­que suisse. D’ailleurs, il est peu connu que ce sont les sixiè­mes archi­ves de films les plus importan­tes au monde. Elles se sont considé­ra­blem­ent déve­lo­p­pées ces vingt derniè­res années et, bien que le nombre de colla­bo­ra­teurs ait beau­coup augmenté, les ressour­ces ont du mal à suivre l’évolution de la demande. «En tant que membre du conseil de fonda­tion, je suis aussi amenée à gérer ce type de diffi­cul­tés», expli­que Maria Torta­jada. Avec son réseau inter­na­tio­nal et ses événe­ments, l’institution est toute­fois convain­cante et elle parti­cipe acti­ve­ment aux débats mondiaux. Son enga­ge­ment fascine Maria Torta­jada qui déclare: «C’est merveil­leux, j’en suis ravie.»

«Un travail honnête et honorable»

Laura Amstutz, membre du conseil de fonda­tion de Markant-Stiftung

«Les deman­des nous permet­tent d’avoir une bonne vue d’ensemble sur les tendan­ces cultu­rel­les et éduca­ti­ves. Mais on voit aussi quels sont les défis auxquels la société doit faire face», déclare Laura Amstutz pour expli­quer ce qui la stimule dans son travail de conseil­lère de fonda­tion chez Markant Stif­tung. La fonda­tion d’utilité publi­que est très diver­si­fiée. Elle souti­ent les projets d’utilité publi­que, cultu­rels ainsi que ceux concer­nant la jeunesse. En plus de ces sujets, Laura Amstutz a été convain­cue par l’approche simple et directe de la fonda­tion. Elle voit quel­les lignes elle peut faire bouger grâce à son travail. «Et il s’agit d’un travail honnête et hono­rable.» Dans la fonda­tion, Laura Amstutz occupe un double rôle: elle est actuaire et conseil­lère de fonda­tion. Son profil corre­spond à ces tâches. Le cont­act s’est fait par son réseau person­nel et, lors de la rencontre avec les autres membres du conseil, il était clair que l’alchimie était parfaite. Elle voit ici du potentiel encore inex­ploité pour le recru­tement des jeunes gens pour des mandats au sein de conseils de fonda­tion. «Ce qui serait souhai­ta­ble, c’est que les fonda­ti­ons publi­ent des annon­ces pour leurs mandats sur des plate­for­mes (de réseaux sociaux)», dit-elle en énon­çant un deuxième point sur la manière dont les jeunes peuvent être appro­chés pour cette tâche: «Pour qu’ils puis­sent se déga­ger du temps pour ces ressour­ces, une indem­ni­sa­tion serait certai­ne­ment indispensable.»

Choi­sie par le conseil cantonal

Il en a été tout autre­ment pour son deuxième mandat de conseil­lère de fonda­tion: Laura Amstutz a été élue par le Conseil canto­nal pour faire partie de la fonda­tion pour la jeunesse de Lucerne. C’est parce qu’elle était, par le passé, souvent en cont­act avec des délé­gués à la jeunesse du canton dans divers projets que son nom a été suggéré pour le conseil de fonda­tion. La parti­cu­la­rité du comité: les membres repré­sen­tent d’autres orga­ni­sa­ti­ons. «L’avantage réside certai­ne­ment dans la commu­ni­ca­tion. Les repré­sen­tants des orga­ni­sa­ti­ons font le lien, entre autres, avec les diver­ses orga­ni­sa­ti­ons pour la jeunesse.» En même temps, Laura Amstutz voit un certain risque d’immobilisme en raison de la taille du conseil. Grâce à sa struc­ture orga­ni­sa­ti­on­nelle, la fonda­tion agit diffé­rem­ment: «Les sujets importants sont pris en charge par des sous-grou­pes plus petits au sein du conseil de fonda­tion», nous explique-t-elle. 

«Créer une plus-value pour la société»

David Suhr, conseil­ler de fonda­tion de Qhubeka Stiftung

À l’origine, il y avait des dona­tri­ces et des dona­teurs prêts à soute­nir la Qhubeka Charity en Afri­que du Sud. «C’est ainsi qu’est venue l’idée de créer une fonda­tion en Suisse afin de coll­ec­ter des fonds», raconte David Suhr. Il était partant depuis le début. L’approche simple mais précieuse consistant à utili­ser des vélos pour faci­li­ter l’accès à l’éducation, à la santé et à l’environnement, l’a immé­dia­te­ment convaincu. Qhubeka connaît différ­ents program­mes. Le vélo est toujours le point de départ de la subven­tion. Pour les enfants, le vélo leur permet d’accéder à l’éducation et au sport. Les jeunes adul­tes et les person­nes sans emploi peuvent obte­nir un vélo de diffé­ren­tes maniè­res, par exemple par des travaux manu­els. Et pour que le programme soit dura­ble, Qhubeka forme sur place des méca­ni­ci­en­nes et méca­ni­ci­ens et offre des forma­ti­ons à la sécu­rité. L’engagement de David Suhr dans ce domaine est inti­me­ment lié à ses valeurs. En plus de sa foi chré­ti­enne, il a été marqué par ses parents qui étai­ent des spécia­lis­tes et des diri­geants dans le domaine de la coopé­ra­tion au déve­lo­p­pe­ment: «Cela me motive à m’investir pour un monde plus juste.» 

Une grande responsabilité

En tant que membre du conseil de fonda­tion de Qhubeka en Suisse, il souhaite créer une plus-value pour la société sur le long terme. Il considère que les orga­ni­sa­ti­ons à but non lucra­tif ont une responsa­bi­lité envers l’État, les citoy­ennes et les citoy­ens. Comme les fonda­ti­ons ne sont pas imposables, elles dispo­sent de fonds qui serai­ent autre­ment à la dispo­si­tion du système démo­cra­tique. «À mon avis, le rôle de la fonda­tion est de travail­ler pour son objec­tif défini, d’essayer de nouvel­les choses dans ces domaines et en même temps de repré­sen­ter les voix des parties pren­an­tes concer­nées avec lesquel­les la fonda­tion colla­bore depuis le début.» Pour que plus de jeunes s’engagent aussi dans les conseils de fonda­tion, il suggère que des annon­ces pour les postes vacants soient publiées et qu’elles soient commu­ni­quées de manière ciblée sur les canaux adap­tés aux jeunes. En outre, les colla­bo­ra­teurs existants des conseils de fonda­tion doivent être prêts à concé­der les mêmes droits et devoirs aux jeunes collè­gues. «Cela semble simple, mais de mon point de vue, ce n’est pas encore vrai­ment le cas dans la pratique», dit-il. Pour renforcer la posi­tion des jeunes gens, il serait utile de mettre en place une forma­tion ciblée pour le rôle au sein d’un conseil de fonda­tion, comme le fait par exemple Board for Good avec des bourses.

«L’égalité sala­riale doit deve­nir réalité le plus rapi­de­ment possible»

Lisa Mazzone, membre du conseil de la Fonda­tion EQUAL-SALARY

EQUAL-SALARY offre aux entre­pri­ses, via un système de certi­fi­ca­tion, une procé­dure profes­si­on­nelle visant à les soute­nir pour combler l’écart sala­rial. Ce pont important jeté par la Fonda­tion trans­pose les exigen­ces poli­ti­ques dans la réalité des entre­pri­ses et leur permet de faire connaître leur enga­ge­ment. Cette théma­tique a convaincu Lisa Mazzone de s’engager en tant que membre du conseil de fonda­tion. «L’égalité sala­riale est un droit humain fonda­men­tal», souli­gne la conseil­lère aux États gene­voise (Verts), avant d’ajouter: «Elle n’est malheu­reu­se­ment pas encore une réalité.» Selon elle, il est fonda­men­tal d’œuvrer en faveur de l’égalité des chan­ces au travail. Mettre fin aux discri­mi­na­ti­ons améliore concrè­te­ment la condi­tion des femmes. «Il y a toute­fois encore beau­coup à faire dans ce domaine», indi­que-t-elle. C’est pour­quoi elle s’engage en tant que membre du conseil de fonda­tion. «L’égalité sala­riale doit deve­nir réalité le plus rapi­de­ment possi­ble, déclare Lisa Mazzone à propos de son enga­ge­ment, et j’ai envie d’y contribuer.»

La responsa­bi­lité de la sphère politique

Selon Lisa Mazzone, la sphère poli­tique a aussi sa part de responsa­bi­lité à assu­mer pour que la Fonda­tion ait encore plus d’impact. La poli­tique doit être plus exige­ante et plus ambi­ti­euse pour combler l’écart sala­rial, souli­gne-t-elle. C’est en sa qualité de repré­sen­tante de la sphère poli­tique que la conseil­lère aux États a été élue au conseil de fonda­tion. Elle exerce cette fonc­tion depuis un an et constate le dyna­misme avec lequel la Fonda­tion va de l’avant. «La Fonda­tion est très inno­vante», déclare Lisa Mazzone. EQUAL-SALARY apporte égale­ment des outils pour l’égalité des chan­ces. Une grille sala­riale rigou­reuse ne protège en effet pas des écarts sala­riaux sur le moyen terme. «Il s’agit d’analyser le recru­tement, la forma­tion, la promo­tion. La poli­tique devrait s’inspirer de cette démar­che qui permet de s’attaquer aux biais incon­sci­ents qui sont à l’origine de discriminations.»

«Pour faire progresser au mieux l’énergie»

Fran­ziska Gsell, conseil­lère de fonda­tion de Laureus

«Avec un large éven­tail d’expériences asso­cié à une vision entre­pre­neu­riale dans différ­ents domaines, il est possi­ble de faire progresser au mieux l’énergie», Fran­ziska Gsell cite ainsi les avan­ta­ges dont béné­fi­cie le conseil de la Fonda­tion Laureus. Avec les repré­sen­tan­tes et repré­sen­tants de différ­ents sports et secteurs écono­mi­ques, la CMO de IWC Schaff­hau­sen s’engage au sein du conseil. L’entreprise est un parten­aire inter­na­tio­nal de la fonda­tion depuis 2005. C’est de cette façon que le cont­act s’est établi. Fran­ziska Gsell est conseil­lère de fonda­tion depuis un an main­ten­ant. Les origi­nes diver­ses des différ­ents membres repré­sen­tent, à certa­ins moments, un défi pour elle. Mais elle affirme: «Les défis sont parfois le moteur d’une colla­bo­ra­tion fruc­tueuse. Exac­te­ment comme dans le sport, la fran­chise, le respect, la tolé­rance, la vision à long terme et l’équité sont des condi­ti­ons de base centrales.»

L’esprit d’entreprise

Pour le succès d’une fonda­tion, Fran­ziska Gsell estime que la commu­ni­ca­tion trans­pa­rente concer­nant la répar­ti­tion des fonds et le déve­lo­p­pe­ment de la fonda­tion est parti­cu­liè­re­ment importante. Et il faut que les fonda­ti­ons aient l’esprit d’entreprise: «Pour faire bouger les choses sur le long terme, les fonda­ti­ons doivent aussi former leurs colla­bo­ra­teurs, impli­quer des experts ou inves­tir dans l’infrastructure et le marke­ting.» Mais elle considère que les fonda­ti­ons ont parfois un avan­tage sur les entre­pri­ses. «Elles sont bien souvent plus agiles, plus flexi­bles et moins poli­ti­sées. C’est seule­ment ainsi qu’elles peuvent remplir leur rôle, qui va bien au-delà du profit», dit-elle. «Si chaque entre­prise pouvait suivre un objec­tif social, l’économie pour­rait faire des mira­cles.» Selon elle, IWC intègrerait cette idée. L’entreprise a défini depuis peu son «objec­tif»: Engi­nee­ring beyond time. IWC souhai­terait ainsi créer un meil­leur avenir pour les géné­ra­ti­ons à venir. L’engagement auprès des enfants a égale­ment été déter­mi­nant pour Fran­ziska Gsell dans sa mission en tant que conseil­lère de fonda­tion: «Je suis heureuse d’apporter ma contri­bu­tion, de rendre le monde un peu meil­leur pour nos enfants.»

«Un excel­lent outil de poli­tique sociale»

Marco Chiesa, conseil­ler de fonda­tion de Pro Infantia

Le cons­tat de la néces­sité d’une struc­ture juri­di­que solide avec des membres compé­tents et moti­vés, pour le bien des enfants, des famil­les et des colla­bo­ra­teurs, a poussé Marco Chiesa à fonder Pro Infan­tia avec quatre autres alliés. «Les fonda­ti­ons sont un excel­lent outil de poli­tique sociale», dit-il. Parmi les indi­vi­dus qu’il a rencon­trés, il a toujours trouvé des person­nes moti­vées et compé­ten­tes. «Par convic­tion, elles apportent leur contri­bu­tion à la société, sans exiger de cont­re­par­tie.» Lui-même s’engage parce qu’il souhaite appor­ter une contri­bu­tion précieuse pour quel­que chose de bien et d’important. «Le salaire de ce travail c’est le sourire des enfants, la passion des colla­bo­ra­teurs et la satis­fac­tion des parents», expli­que-t-il. Il voit cepen­dant un potentiel d’amélioration avec une mise en rela­tion entre la poli­tique et le monde des fonda­ti­ons. Cela pour­rait aider les gens ayant les mêmes préoc­cu­pa­ti­ons à réali­ser des projets tels que Pro Infantia.

Une répar­ti­tion claire des tâches

Pro Infan­tia a été fondée en 2017 dans le but de contri­buer à l’éducation des enfants en âge prés­co­laire au Tessin. Ce sujet repré­sente une réelle préoc­cu­pa­tion pour le prési­dent de l’UDC. «L’éducation est de la responsa­bi­lité des parents. En tant que mères et pères, nous sommes respons­ables de leur déve­lo­p­pe­ment», rappelle-t-il avant d’ajouter: «Cette tâche ne peut pas être délé­guée à l’État ou à une insti­tu­tion privée.» Marco Chiesa recon­naît que dans certai­nes situa­tions les infra­struc­tures telles que les crèches pour­rai­ent contri­buer à amélio­rer la conci­lia­tion entre travail et famille. Pour le Tessin, en tant que petite région lingu­is­tique comp­tant une cinquan­taine de crèches, il voit l’importance fonda­men­tale de l’initiative publi­que-privée avec une répar­ti­tion claire des tâches. L’État est responsable de l’élaboration de règles et de contrô­les de qualité. «La gestion des crèches est dans les mains des initia­ti­ves privées. Les frais sont étab­lis en fonc­tion des reve­nus», dit-il en souli­gnant la poli­tique sociale menée au Tessin et déclare: «Ce ne sont pas les défis qui manquent, mais nous sommes sur la bonne voie.» 

Vous avez tous répondu à notre invi­ta­tion sur Linke­dIn à rendre votre enga­ge­ment visi­ble. Nous vous en remer­ci­ons de tout cœur. Le monde des fonda­ti­ons est dyna­mi­que. Il est varié et vit de l’engagement person­nel et de la passion d’individus. Avec vous, chères lectri­ces et chers lecteurs, nous voulons trou­ver ces prochains mois des idées et des formats pour faire avan­cer le secteur de manière parti­ci­pa­tive et collaborative.

«En tant que conseil­lère de fonda­tion, je peux faire en sorte que les cais­ses de pension et les parti­cu­liers suis­ses inves­tis­sent dans des entre­pri­ses réel­le­ment dura­bles et pren­nent en compte dès aujourd’hui les inté­rêts des géné­ra­ti­ons futures.»

Corne­lia Diethelm

Membre du conseil de fonda­tion d’Ethos

«Je m’engage pour la fonda­tion Idée­S­port parce que l’innovation et le déve­lo­p­pe­ment de son programme s’adaptent aux chan­ge­ments de notre société et font de la Suisse un endroit meil­leur et plus accueillant.»

Gior­gio Panzera

Membre du conseil de fonda­tion d’IdéeSport

«En plaçant une part considé­ra­ble de leur fortune dans une fonda­tion juri­di­quement indé­pen­dante, mes parents ont créé un trésor qui renferme un potentiel incroya­ble que je souhaite exploi­ter et préserver.»das ich erschlies­sen und bewah­ren möchte.» 

Oliver Degen

Membre du conseil de fonda­tion Werner und Helga Degen

«Je m’engage pour notre fonda­tion afin de pouvoir amélio­rer dura­blem­ent la vie des gens.» Marc-André Pradervand

Marc-André Prader­vand

Prési­dent du conseil de fonda­tion de Baustei

«L’effet posi­tif de la théra­pie sur les enfants est tellement évident que je suis heureux d’apporter mon temps et ma créa­ti­vité à la fonda­tion, car je constate des progrès en matière de colla­bo­ra­tion avec les hôpi­taux et les théra­peu­tes, et que le travail au sein du conseil de fonda­tion avec notre équipe opéra­ti­on­nelle me procure beau­coup de plaisir!»

Daniel Frutig

Vice-prési­dent du conseil de fonda­tion d’Art-Therapie

«En combi­nant mes connais­sances et mon expé­ri­ence ainsi que mon souhait de parti­ci­per acti­ve­ment à la cons­truc­tion de l’avenir, j’aimerais appor­ter ma contri­bu­tion afin que la Pensi­ons­kasse Stadt Zürich puisse contin­uer à remplir la mission qu’elle a assu­mée vis-à-vis de ses assurés.»

Mela­nie Gajowski

Prési­dente du conseil de fondation

«C’est justem­ent dans la situa­tion actu­elle avec ses nombreux défis (écono­mi­ques et poli­ti­ques) que l’intérêt géné­ral est souvent écarté au profit des inté­rêts person­nels. Je considère qu’il est donc encore plus important d’agir au sein d’organisations (en tant que conseil­ler de fonda­tion) qui s’investissent pour que les person­nes soient soute­nues dans leurs droits, qu’elles soient encou­ra­gées dans leurs compé­ten­ces et qu’elles soient accom­pa­gnées en se concen­trant sur leur inclu­sion comme le fait la fonda­tion HUMANITAS.»

Corne­lia Trachsler-Ariol

Membre du conseil de fonda­tion de HUMANITAS – Travail­ler, habi­ter et vivre pour les person­nes en situa­tion de handicap. 

«Les enfants, la forma­tion, les oppor­tu­ni­tés, tout cela fait partie des sujets qui me tien­nent à cœur. La fonda­tion Pesta­lozzi Schul­camps ramène les enfants qui sont en marge de la société au centre et leur permet de vivre et d’apprendre pendant une semaine avec le meil­leur de la musi­que, de la danse et des scien­ces. Le fait que la fonda­trice et direc­trice de l’entreprise gère le tout de manière rigou­reuse et entre­pre­neu­riale, tout en s’investissant corps et âme, et avec ses enfants, est quel­que chose de très parti­cu­lier. Le fait d’avoir pu accom­pa­gner la fonda­tion depuis le début par des conseils et des actions me remplit d’une grande gratitude.»

Fran­ziska Juch

Membre du conseil de fonda­tion de Pesta­lozzi Schulcamps

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